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13/07/2014

Je me ruine à rendre fertile une terre maudite . Mais c'est le devoir de l'homme

... Combien, sans aller jusqu'à se ruiner, remplissent ce devoir ?

Combien, en France, ont le couteau des banques sous la gorge pour avoir cru que faire des emprunts pour du matériel disproportionné ("big is beautiful" leur ont chanté les sirènes/représentants de matériel agricole) en attendant les primes européennes était la solution pour se développer et faire des bénéfices  ?

Combien s'enrichissent en polluant une bonne terre aux pesticides et traitements de toute sortes ?

Le devoir de l'homme est bien souvent opposé à son pouvoir .

 

DSCF4047 terre maudite.jpg

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

28 mai [1759]

L'académie de lésine 1 vous représente mon cher ami que l'avoine coûte ici quatorze florins 2 la coupe 3, ce qui est le double du prix ordinaire . Il ne faut pas dire à l’académie que j'ai vingt chevaux . Mais si l'avoine est à bon marché, si elle ne vaut à Lyon que la moitié de ce qu'elle coûte à Genève, ne pourriez-vous pas faire un coup, m'envoyer deux cents coupes par le Rhône ? Mes chevaux iraient chercher leur dîner avec passeports .

On dit qu'à présent le prince Henri donne force passeports pour l'autre monde à l'armée d'exécution très exécutée . Luc est toujours à Landshut et sans se mouvoir fait tout mouvoir . Les Russes arrivent enfin en Poméranie . Pour moi j'ai deux semoirs admirables . Je me ruine à rendre fertile une terre maudite . Mais c'est le devoir de l'homme . Bonjour mon cher mai .

V. »

3 Note de Tronchin sur le manuscrit : « 14 livres la coupe, c'est à 4 livres cour[an]t et 6 livres 13.14 arg[en]t de France . »