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22/09/2014

Finalement je suis toujours disposé à sauver cet imbécile

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« A Jean Vasserot de Châteauvieux

[août 1759]

Voici une autre affaire . Mme de La Bâtie fait subhaster 1 tout le domaine Valavran .

Puis-je avoir au moins en antichrèse 2 les prés de Betens sans que Mme de La Bâtie m'attaque  ?

Si je prends ces prés, la terre de Valavran ne vaut plus rien . Avec quoi pourrait-on y entretenir des bestiaux ?

Acheter tout Valavran, cela m'est impossible . Je ne veux point payer des lods et ventes, des centièmes deniers, etc.

D'ailleurs que faire de cette terre ? Elle ne rapporte pas 450 livres de France annuellement . Sur ces 450 livres il faut payer le dixième , la capitation et la taille . Il ne revient pas 250 livres par an à ce pauvre Betens . [Avo]uez mon cher Cicéron que Betens a fait de bonnes affaires .

Finalement je suis toujours disposé à sauver cet imbécile . Mais en lui prêtant sans intérêt, en étant subrogé à la dette envers Choudens, je veux être sûr de jouir des prés et de n'avoir point de procès . On me dit que le procès est inévitable .

Il vaudrait beaucoup mieux que le procureur de Mme de La Bâtie s'arrangeât avec Betens . J'ai l'honneur de vous l'envoyer . »

1« Vente à cri public, par autorité de justice, au plus offrant et dernier enchérisseur . »