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23/09/2014

Vous êtes parti dans le temps où nous avions le plus besoin de vous

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« A Joseph-Louis de Ponte, comte d'Albaret 1

Aux Délices , 16 août [1759]2

L'oncle et la nièce, monsieur, devraient avoir répondu plus tôt à la lettre dont vous les avez honorés, mais l'oncle était malade et la nièce apprenait son rôle . Vous êtes parti dans le temps où nous avions le plus besoin de vous . Nous avons un petit théâtre à Tournay, et hors moi tous les acteurs se portent bien . Tous vous regrettent, tous disent que sans vous on n'aura qu'une troupe médiocre . Mais on vous regrette encore davantage dans la société . Vous en faisiez l’agrément . La bonne compagnie de Turin qui vous possède, ne vous permettra pas de la quitter pour venir nous voir . Nous le sentons avec douleur, mais si jamais vous revenez sur les bords de notre lac, n'oubliez pas ceux qui sont pénétrés pour vous de tous les sentiments que vous méritez . Comptez nous parmi ceux qui vous sont le plus dévoués , et soyez persuadé surtout de l'attachement tendre et respectueux du solitaire et du malade .

V. »

1Le comte d'Albaret est vraisemblablement Joseph-Louis de Ponte, comte d'Albaret (fils d'Antoine-Marie, intendant de Roussillon, mort en 1750) ; il a été l'hôte de Voltaire en 1758.

Voir page 56 : http://books.google.fr/books?id=bWvrRdG_EOwC&pg=PA56&dq=Joseph-Louis+de+Ponte,+comte+d'Albaret&hl=fr&sa=X&ei=nIgdVJCIJcPPaPD9gtAF&ved=0CCIQ6AEwAA#v=onepage&q=Joseph-Louis%20de%20Ponte%2C%20comte%20d'Albaret&f=false

2 Date fixée, entre autres considérations, par une lettre de Théodore Tronchin à d'Albaret, du 16 octobre 1759, où on peut lire : « On jouera samedi à Tournay la tragédie de Cassandre . M. de Chauvelin vous en dira des nouvelles », ce qui indique que le comte est un des familiers du théâtre de Voltaire .