16/10/2014
un ridicule in-folio est bien ennuyeux
... Et une pièce de l'inestimable BHL, Hôtel Europe, conduit infailliblement à la faillite et à la mort cérébrale .
Amis de l'hôpital Sainte Anne, vous seriez comblés car, je cite :"le texte se défait, se détricote, se désarticule, part illusoirement en tous sens, et laisse affleurer, surtout vers la fin, des bouffées délirantes" ! "Surtout vers la fin" laisse entendre que c'est dès le début que les choses partent en sucette .
Jacques Veber, seul, sauve le texte et les applaudissements auront beau-faire, l'auteur est et ne reste qu'un m'as-tu-vu .
Fallait-il attendre mieux du philosophe auto-proclamé ? Non ! Ou alors il faut croire aux miracles .
Quand la coupe est pleine, ...
« A Gabriel Cramer
[septembre-octobre 1759]
Je vous en prie mon cher monsieur, de vouloir bien rapporter le manuscrit que vous savez quand vous viendrez nous voir . On presse beaucoup en Russie pour votre histoire du czar . Je vous prie de vouloir bien dépêcher les cartons et les reliures .
Je vous renvoie votre Sanchez 1 dont je n'ai plus à faire grâce à Dieu, car un ridicule in-folio est bien ennuyeux . »
1 Le De matrimonio du théologien espagnol Sanchez dont V* se moquera notamment dans L'Homme aux quarante écus ; voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/10/02/de-matrimonio-livre-admirable-dont-je-ne-peux-me-passer-5459853.html
et : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-conte-l-homme-aux-quarante-ecus-partie-1-69199895.html
18:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
Je compte sur votre amitié, sur votre discrétion, et sur les imparfaits en oi
... M'oyez-vous ?
« A Gabriel Cramer
[septembre-octobre 1759]
Vous m'avez promis, mon cher Gabriel, une Bertiade . Je compte sur votre amitié, sur votre discrétion, et sur les imparfaits en oi, et non en ai,1 et si quid novi, scribe . »
1 On sait que les formes d'imparfait en -ai imposées par V* à son imprimeur depuis 1752 étaient à l'époque inhabituelles et trahissaient la « fabrique » de V*, l'intention de l'écrivain est ici évidente de se dissimuler .
13:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Il n'appartient qu'à Dieu de différer parce qu'il est éternel
... Et beaucoup qui se croient des dieux (parce qu'on les a élus) nous prouvent quotidiennement qu'ils ne le sont pas , même en rêve .
« A François Tronchin
conseiller d’État
[vers le 30 septembre 1759]
Maître Matey a signé son marché selon vos ordres, mon cher ami . C'est à vous à signer le double qu'il doit vous porter . Je vous demande en grâce de lui recommander célérité . A mon âge on n'a pas de temps à perdre . Et celui qui dit ne remets pas à demain ce que tu peux aujourd'hui, était un digne homme . Il n'appartient qu'à Dieu de différer parce qu'il est éternel . »
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tout sera réglé aujourd’hui
... May be !
« A François Tronchin
[vers le 30 septembre 1759]
Monsieur Tronchin est supplié de vouloir bien faire dire à quelle heure il aura la bonté de se trouver aux Délices afin qu'on reçoive ses derniers ordres pour la muraille . S'il veut bien faire venir maître Matey, tout sera réglé aujourd’hui . »
13:03 | Lien permanent | Commentaires (0)