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26/11/2014

Il serait bien odieux que pour seule récompense du bien que j'ai fait, et d'un bien dont il n'y a point d'exemple, je ne recueillisse que des plaintes et des difficultés

...Et oui, détestable ersatz de président, Sarkozy tu oserais/oses te présenter en victime ; passe ton chemin et va escroquer qui le veut bien, mais fiche la paix à la France .

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« A Jean-Charles Girod 1

[vers le 15 novembre 1759]

Vous auriez bien dû, monsieur, me parler et m'instruire avant de m'exposer à des discussions avec M. De Brosses .

1° Je vous donne avis que j'en suis avec lui en marché de la vente totale de la terre, marché que j'aurais fait d'abord si j'avais pu prévenir les bontés du roi 2. Ainsi je composerai une terre de Ferney et de Tournay, dans laquelle les domaines intermédiaires seront incorporés .

2° Vous avez dû voir les bonifications immenses que j'ai faites à la terre de Tournay . Ce que j’ai entrepris dans la lisière de la forêt est peut-être la meilleure amélioration . Car , excepté la petite avance du bois qui intercepte les prés, le reste de cette lisière est très clairsemé ; il n'y a presque que des pins ; ils ôtent le soleil à un grand champ qui n'a jamais rien produit . Je couvre ce champ de la terre des fossés que je tire dans la forêt ; je l'augmente du terrain qu'occupaient ces pins , et j'en fais une pièce d’un excellent rapport .

Quant à cette petite langue de bois qui intercepte les prairies, je sais que le projet a toujours été de la couper pour bonifier et agrandir ces prés . J'ai fait en conséquence creuser un profond fossé pour sécher ces bas prés qui, avec le temps et par la négligence des fermiers, sont devenus des marais ; en un mot, j'ai fait des dépenses immenses, uniquement pour le bien de la terre .

J'y ai mis en réparations plus de quinze mille livres en six mois, sans compter les frais de l'exploitation . Il serait bien odieux que pour seule récompense du bien que j'ai fait, et d'un bien dont il n'y a point d'exemple, je ne recueillisse que des plaintes et des difficultés .

J'attends , pour terminer toutes ces tracasseries indignes de M. De Brosses et de moi, une procuration de sa part pour la vente absolue de Tournay que je possède à vie . Ce sera probablement à vous qu'il adressera cette procuration .

Mais en attendant, monsieur, je vous prie de me laisser jouir en paix d'une terre qui m'appartient . Je vous prie d'envoyer ma lettre à M. De Brosses .

Votre très humble et très obéissant serviteur .

V. »

2A savoir l'exonération de toutes charges fiscales pour Ferney .