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13/01/2015

La moitié de l'ouvrage est un tissu de calomnies; mais ce qu'il y a de vrai fera passer ce qu'il y a de faux à la postérité

... Valérie Trierweiler  ! Valérie ... !!

Voltaire a lu ton livre , il n'a pas aimé !

Malheureusement il a diablement raison .

Moi, je ne l'ai pas lu , je lui fais confiance et je tiens à ne pas gaspiller mon temps  .

 J'ai mieux à faire , non ? joystick xbox.jpg

 http://www.ginjfo.com/espace-environnement/green-it/insolite/console-xbox-de-microsoft-du-bois-pour-la-posterite-20110609

 

« A Élie BERTRAND

premier pasteur de l’Église française

à Berne
7 janvier [1760]
Je vous souhaite une vie tolérable, mon cher philosophe, car pour une vie heureuse et remplie de plaisirs, cela est trop fort après tout ce qui arrive aux annuités, actions et billets de la Compagnie des Indes. Tout périt ; je laisse là mes bâtiments, et mea me virtute involvo 1.
On a imprimé mes lettres 2 que M. de Haller avait fait courir. Il a oublié apparemment cet article dans les principes de l'irritation 3 : Magis magnos clericos non sunt magis magnos sapientes 4. Je ne concois pas comment vos magis magni clerici peuvent accorder des lettres de naturalité à un voleur 5 avéré . Il me semble que la vertu de la république de Berne devait être inflexible.
A propos de vertu, mes tendres respects à M. et Mme de Freudenrick .
Ce n'est pas une affaire de vertu que trois éditions faites en Angleterre de la Vie de Mme de Pompadour 6. La moitié de l'ouvrage est un tissu de calomnies; mais ce qu'il y a de vrai fera passer ce qu'il y a de faux à la postérité.
Adieu : je lève les épaules quand on me parle du meilleur des mondes possibles. Je vous embrasse de tout mon cœur.

V. »

1 Horace, livre III, Odes ,XXIX, vers 54-55 : avec une inversion ; et je me drape dans ma vertu .

2 La lettre de Voltaire du 24 mars 1759 à Haller ( http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/05/09/v... ) et la réponse de Haller ( page 39, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f51.image.r=3782 ) à la lettre du 13 février 1759 ( http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/04/23/je-ne-dois-rien-faire-a-demi-5353273.html ) avaient été imprimées à la suite d'une édition encadrée du Précis de l' Ecclésiaste et du Cantique des cantiques, Liège, 1759, in-8°, avec un portrait de Voltaire sur le frontispice.

5 François Grasset. Les lettres de naturalisation ne lui furent pas accordées; voyez la lettre du 22 janvier 1760  : page 285 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f297.image.r=4030

.

6 La Vie de la marquise de Pompadour avait paru, en anglais, à Londres, en deux volumes in-16. Cette Vie, qui eut quatre éditions, fut traduite en français par P.-Ant. de La Place. Voir lettre du 18 décembre 1759 à Constant de Rebecque : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/12/29/on-ne-peut-s-empecher-de-lire-la-vie-bien-ou-mal-ecrite-vrai-5522273.html

 

je crois que je mangerais de caresses M. du Triangle , si cette familiarité française était compatible avec le décorum germanico-impérial

... Aurait chuchoté François Hollande à Angela !

Honni soit qui mal y pense, bien sûr .

Mais à quoi ce coquin de Volti pouvait-il penser ? Vous pensez ce que je pense ? je n'arrive pas à croire à son ingénuité dans ce cas . 

 

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 Dessous coquin ?

 

« A Charlotte-Sophie von Altenburg, comtesse Bentinck

Aux Délices 7 janvier 1760

Vous mettez madame des feuilles de rose dans votre dernière lettre ; mais je vous avoue que j'aime encore mieux celles où vous mettiez des feuilles de laurier . Je crus d'abord en voyant votre écriture que c’était une victoire , et la dame saucée 1 dans les ruisseaux de Francfort, et volée par les Freitag et les Smith, tressaillit d'aise . Il est vrai que nous trouvâmes dans votre charmante lettre tout ce qui peut consoler de ne vous pas voir entièrement victorieux . Vous prodiguez les grâces si vous ne prodiguez pas les bonnes nouvelles .

Je suis bien honteux de ne m'être pas vanté à vous d'être connu de Mme l’ambassadrice de France, 2 mais vous m'avouerez que ce n'est pas avoir eu l'honneur de la voir , que d'avoir été honoré d'un de ses regards dans la foule . Il faut la voir comme vous la voyez, madame, très souvent, et connaître son caractère dont vous êtes enthousiasmée avec raison . C'est un bonheur dont j'ai joui autrefois auprès de monsieur l'ambassadeur, et le souvenir m'en est bien cher .

Quant à votre grand procès je crois que je mangerais de caresses M. du Triangle 3, si cette familiarité française était compatible avec le décorum germanico-impérial : mais que ce digne protecteur de l’équité et du droit naturel vous fasse donc rendre toutes vos terres usurpées ; qu'il échauffe donc le zèle de vos amis, qu'il les rende aussi constants aussi inébranlables que vous et lui . Vous ne pourriez faire qu'un pitoyable arrangement : faudrait-il après avoir dépensé tant d'argent dans un procès si juste, en abandonner le fruit par un compromis qui ne vous vaudrait pas la dixième partie de ce qui vous en a coûté pour vous faire rendre justice ? Cette justice est lente, je l'avoue, mais à la fin il faudra bien rendre un arrêt définitif en votre faveur, puisque vous avez gagné tant d'accessoires . Vous avez nagé dix lieues en mer . Vous lasserez vous à la vue du port ? Non, sans doute, et je crois que c'est l'avis de votre habile avocat pour qui j'ai une si grande vénération .

Ah madame si j'avais jeunesse et santé j'irais comme vous voir l'Italie ; mais je passerais assurément par Vienne .

Les saucés de Francfort sont à vous pour jamais .

V. »

1 Marie-Louise Denis .

2 La comtesse de Choiseul .

3 Le chancelier Kaunitz ; voir lettre du 9 septembre 1758 à la comtesse Bentinck : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/10/22/tout-le-monde-avoue-qu-il-faut-etre-philosophe-qu-il-faut-et.html

 

 

Pour moi, je ne mourrai point entre deux capucins .... Pourtant je suis heureux ; ô dieux !

...

cappuccino 1.png

 

Je mourrais volontiers entre deux cappucino !

 

cappucino 2.png

 

« A Jean-Henri-Samuel Formey 1

On m'envoie cette lettre ouverte 2; je profite de l'occasion pour vous souhaiter la santé et la paix . Soyez secrétaire éternel . Votre roi est toujours un homme unique , étonnant, inimitable ; il fait des vers charmants dans les temps où un autre ne pourrait faire une ligne de prose ; il mérite d’être heureux . Mais le sera-t-il ? Et s’il ne l'est pas, que devenez-vous ? Pour moi, je ne mourrai point entre deux capucins 3 . Ce n'était point la peine d'exalter son âme pour voir l'avenir . Quelle plate et détestable comédie que celle de ce monde !

Sum felix tamen , o superi : nullique potestas

haec auferre deo.4

Je vous en souhaite autant et vale .

V.

Aux Délices , le 6 janvier [1760] »

1 Formey transcrivit cette lettre avec des variantes de détail dans une lettre à Algarotti du 12 février 1760

2 Dans une lettre à Formey du 24 décembre 1759, Pierre-Jean Grosley dit lui envoyer un paquet par l'intermédiaire de V* et avec son accord .

3 Comme Maupertuis .

4 Pourtant je suis heureux ; ô dieux ! Et aucune divinité n'a le pouvoir de m'enlever ces biens .