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17/01/2015

Dès que je pourrai sortir je ne manquerai pas de venir vous voir dans votre beau château

... Brrrr !!

chateau imaginaire.jpg

 

 

« A François Guillet, baron de Monthoux

à Annemasse

Je vous remercie monsieur […]1 vos bontés et de toutes les attentions auxquelles je suis infiniment sensible . Dès que je pourrai sortir je ne manquerai pas de venir vous voir dans votre beau château d’Annemasse 2 et de vous y renouveler tous mes sentiments pour vous . Bannissons les cérémonies et n'écoutons que notre cœur .

V.

Aux Délices 8 [janvier 1760 ?] »

1 Manuscrit dont un coin est déchiré .

 

s'il se présente quelque occasion de vous marquer l'envie extrême que j'ai de vous être utile à quelque chose , je le la laisserai pas s'échapper

... Chère Mam'zelle Wagnière !

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« A Louis-François Prault 1

7 janvier 1760

J'ai toujours eu, monsieur, beaucoup d'estime pour toute votre famille, et je vois que vous n'avez pas dégénéré . C'est un grand chagrin pour moi, dans la retraite où j'achève ma vie, de ne pouvoir être aussi utile que je le voudrais à un jeune homme de votre mérite ; s'il se présente quelque occasion de vous marquer l'envie extrême que j'ai de vous être utile à quelque chose , je le la laisserai pas s'échapper, et peut-être cette année vous en serez convaincu .

Je me flatte que votre Recueil D 2 contient des pièces plus intéressantes, et mieux faites, que l'abominable rhapsodie qui vous a paru si indigne de votre presse, et qui a l'air d'être faite par le laquais d'un gredin ; vous me ferez plaisir, monsieur, de m'envoyer votre recueil ; vous n’avez qu'à le faire remettre à la !! grande poste, à mon adresse : A monsieur de Voltaire, gentilhomme ordinaire du Roi, dans son château de Tournay, pays de Gex, par Genève, et par dessus cette adresse , à M. Bouret , fermier général, intendant des postes à Paris .

Je vous prie , monsieur, de faire mes compliments à monsieur votre père, et de me croire véritablement votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

2 Il s'agit d'un périodique publié sous le titre Recueil [A, B, C, etc.] de 1745 à 1762, sous couvert chaque fois d'un éditeur d'emprunt (Fontenoy, Luxembourg, Etc.) ; les éditeurs étaient Gabriel-Louis Calabre Pérau et autres . Prault qui venait de reprendre le commerce de son père « après avoir acquis de lui tout ce qu'il tenait » de Voltaire, avait écrit à ce dernier le 1er décembre 1759 pour lui faire savoir qu'au moment de publier le Recueil D il avait trouvé une pièce contre lui, libelle « infâme et sans vraisemblance » qu'il sacrifiait , en précisant : « […] pour ma tranquillité personnelle je brûlerai moi-même tout ce qui en existe. »