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10/03/2015

je garde les bienséances requises en affaires

... Mais, sacré nom de Zeus ! j'enverrais bien aux cent mille diables et à leurs belles-mères, les fichus fonctionnaires ou faisant office de , qui sont d'une inactivité en tous points imbattable et mettent 107 ans (dans le meilleur des cas) à répondre à des demandes . Serait-ce le signe qu'ils ne comprennent pas les questions ? je n'ose pas les en soupçonner, je serais de mauvaise foi, non ?

Je garderai encore (hypocritement) le "veuiller agréer, ...etc., etc.", on ne sait jamais, ces petits animaux sont susceptibles et ont un pouvoir de nuisance disproportionné s'ils le veulent .

 

artisans colère sécu paris_.jpg

 http://www.leparisien.fr/economie/paris-des-milliers-d-ar...

 

« A Jean-Louis Labat , baron de Grandcour

à Genève

10 mars 1760 1

Monsieur, j'ai bien envie de ne plus commencer mes lettres par un Monsieur en sentinelle, et de dire, Mon cher baron, mais je suis malade, je n'écris point de ma main, et je garde les bienséances requises en affaires . Comme je ne veux point mourir sans être en règle, je vous jure, foi de mourant, que je n'ai point votre pancarte ; trouvez donc bon , je vous en prie, que nous passions l'acte ci-joint .2

Votre très humble et très obéissant serviteur .

V. »

1 Sur l'original, Labat, avant d'envoyer la lettre à son avocat ajoute l'adresse : « A monsieur Delorme avocat chez lui »

Cette lettre fait suite aux demandes du 25 février 1760 à Labat : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/02/26/il-est-vrai-que-je-digere-mal-il-n-est-pas-moins-vrai-que-je-5567104.html

2 Le projet d'acte a disparu mais il en subsiste une copie à la bibliothèque de Genève : « Par devant […] furent présents ; M. et N., les quels ayant soldé généralement tous leurs comptes, annulent, chacun de leur côté, tous papiers qu'ils pourraient avoir à la charge l'un de l'autre , se donnant réciproquement quittance absolue de tout, et promettant de rendre réciproquement les papiers qu'ils pourraient retrouver, soit conventions, soit reçus ou promesses de quelque nature qu'ils puissent être, sans qu'aucun de ces papiers puisse jamais avoir le moindre effet . »

La réponse de Labat subsiste, à même l'original de Voltaire avec la mention « R[épondu] led[i]t » : Monsieur, Il faut que celui qui a posé la sentinelle la relève, il faut que celui qui a eu tort en convienne, enfin , on doit tout pardonner . M. Delorme, homme exact, vous enverra la quittance réciproque telle qu'elle doit être . Vous faites des vers mieux que lui, mais il fait bien mieux les quittances . Il faut que je m'informe s'il ne sait pas ce qu’il faut faire pour conserver ses amis, s'il le sait, il faut qu'il me l'apprenne, c'est un remède assuré pour conserver la santé, que je vous souhaite . »