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03/04/2015

en restitution des frais et des fruits

... En attendant les fruits frais, faisons mettre en primeur au comptoir des banques des frais ayant porté fruit en toute malhonnêteté et contrats léonins .

Par ici l'artiche, enfin ...

remboursement frais bancaires.jpg

 

 

 

« A Bordier

Aux Délices 3è avril 1760 1

M. de Voltaire envoie, au nom de Mme Denis, à monsieur le procureur Bordier la pièce ci-jointe, du procureur de Gex, qui fait voir que l'affaire du sieur Choudens est pendante au tribunal de Gex ; la vente du domaine du sieur Choudens fut passée au pays de Gex, entre noble dame Denis et sieur Choudens . Noble dame Denis a payé au dit sieur fort au delà de ce qu'elle lui doit ; on a fait plusieurs saisies entre les mains de la dite dame, de sorte que c'est le dit sieur Choudens qui est aujourd'hui redevable ; en outre le dit Choudens a vendu à la dite dame plusieurs pièces de terres qui ne lui appartenaient pas et pour lesquelles il y a procès à Gex, en restitution des frais et des fruits . Spécialement le sieur Pasteur réclame un pré et un champ, qui lui appartiennent, et que le sieur Choudens a vendus, comme à lui appartenant, lesquels pré et champ sont la meilleure partie de la terre . »

1 Manuscrit original : Maximilien Horngacher, Genève .

Le destinataire de cette lettre était un des quatre fils (André, Pierre, Ami, Guillaume ) de Guillaume Bordier (mort en 1727) et d’Olympe de Choudens ; leur fille Olympe, avait épousé Marc de Choudens . Sur l'affaire Choudens, voir lettre du 24 décembre 1759 à Balleidier : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/01/03/quel-delai-on-peut-avoir-pour-repondre-aux-mensonges-averes-5525062.html

du 25 avril 1760 à François de Bussy : « L'oncle et la nièce , monsieur, vous supplient , monsieur de vouloir bien faire renvoyer le mémoire ci-joint apostillé à M. de Montpéroux . Nous lui remettrons les pièces probantes . »,

et du 7 mai 1760 à François Tronchin . «  Nous prions monsieur le trésorier de vouloir bien spécifier dans le reçu les causes de l'échute et la mainlevée afin que nous produisions cette quittance à Gex pour opérer la liquidation des fonds vendus par le sieur Choudens, à lui non appartenant . »

 

C'est un fripon artificieux et insolent , qui leur attirera quelques affaires

... Diable ! ne s'agirait-il pas exactement de mister Ni-Ni-Nicolas Sarkozy, au sein de cette UMP qu'il rêve de débaptiser , ce qui ne l'empêchera pas d'être aussi mal famé en président de n'importe quoi qu'en chefaillon d'UMP . Je lui rappelle -car je ne lui veux que du bien, évidemment- que ça porte malheur de rebaptiser un navire , surtout quand il est déja en mauvais état ;  et quoique la peinture soit refaite aux deux tiers depuis peu , on n'a jamais vu la peinture remplacer une coque en bon état .

 

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« A Élie Bertrand

premier pasteur de l’Église française

à Berne

2è avril 1760 aux Délices

Pardon, mon cher monsieur, de n'avoir pas répondu comme je le devais à la lettre que vous m'avez écrite touchant mon cabinet . Je compte aller chez Son Altesse Électorale Palatine à la fin de mai, ce sera là ma meilleur réponse 1 . L'étude qui est ici ma plus grande occupation m'a absorbé depuis un mois ; je me suis enterré dans mon imagination , [je r]essusciterai 2 pour vous aller voir à Berne , ce sera pour moi un grand plaisir d'y faire ma cour à M. et Mme de Freüdenrich, et de revoir encore cette ville où l'on a eu tant de bontés pour moi .

Il est vrai qu'on négocie beaucoup ; mais il n'est pas moins vrai qu'on arme davantage ; si nous avons la paix à la fin de cette année, l'olive sera sanglante 3. Messieurs de Lausanne ont grand tort de garder ce Grasset chez eux . C'est un fripon artificieux et insolent , qui leur attirera quelques affaires . Je vous embrasse .

Ve. »

1 V* pensait à des fossiles et des « curiosités naturelles » pour le cabinet de l'Electeur palatin ; voir lettre du 14 mars 1760 à Bertrand : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/03/14/mes-curiosites-sont-des-charrues-et-des-semoirs-mais-il-faut-5582857.html . Mais le voyage n'eût pas lieu .

2 Le papier du manuscrit a été arraché par le cachet .

3 Dans La Henriade, IX, 76 et ailleurs (lettre du 22 janvier 1760 à la comtesse Bentinck : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/01/25/ce-n-est-qu-avec-des-lauriers-que-vous-aurez-de-bonnes-olive-5543672.html , lettre du 23 avril 1760 à Chennevières : page 359 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f373.texte.r=3485

V* associe les olives à la conclusion de la paix et aux lauriers ; pour l'emploi du mot olive seul, voir la lettre du 19 juin 1760 à Jean-Robert Tronchin : « Toutes les armées ont pris de l'opium, puisse l'olive venir à son tour . »