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12/05/2016

après cela on voit ce qu'il y a à refaire

... Après le 49.3, y a-t-il encore un temps pour la réflexion ? j'en doute quand on voit qu'il y en a eu si peu avant .

Une motion de censure, quelle rigolade , gesticulation de bac à sable .

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Méli mélo ! Bonjour la prise de tête !

 

 

Nicolas-Claude Thieriot

[vers le 15 juin 1761]1

Voici mon cher et ancien ami lettre de change et lettre d'avis . Je vous prie de faire rendre les deux incluses par le penny post 2.

Faites toujours lire Le Droit du seigneur au tripot , après cela on voit ce qu'il y a à refaire . Je n'ai pas un moment . Je vous embrasse . »

1 Cette lettre est sans doute une réponse à celle de Thieriot du 9 juin 1761 qui écrivait : « Vous m'avez demandé deux ou trois fois le mémoire des déboursés que j'ai faits pour les livres et les brochures que je vous ai envoyés depuis avril 1760 […] Je différais et je prenais patience parce que j'espérais que l'impression des brochures réussirait . […] Le comité de la porte Saint Bernard [*** ] attend la réponse de M. le conseiller de Dijon aux observations et remontrances que je vous ai fait savoir sur sa comédie . La présentation attend . »

*** Thieriot, Damilaville et Diderot ; voir par ex . : https://rde.revues.org/4925

2 V* parle ici de l'équivalent français du penny post ; voir : https://en.wikipedia.org/wiki/Penny_Post

 

 

Je m’instruirai moi-même en cherchant à instruire les autres.

.... Ceci résume le but de ce blogounet voltairien, connaitre et aimer Voltaire comme moi .

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«A Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet

Mon cher maître, j’avais prié frère Cramer de vous demander vos conseils sur cette édition de Pierre Corneille, qui ne me donnera que bien de la peine, mais qui pourra être utile aux jeunes gens, et surtout au petit-neveu et à la petite-nièce, qui ne la liront point ; du moins mademoiselle Corneille ne la lira de longtemps. Son petit nez retroussé n’est pas tourné au tragique. Il me faudra pour le moins encore un an avant que je la mette au Cid, et je lui en donne deux pour Héraclius.

Je vois avec douleur, mon cher maître, que le secrétaire perpétuel 1 n’a pas eu pour vous toutes les attentions qu’on vous doit. Mais je crois que vous n’en adopterez pas moins un projet que vous avez eu il y a longtemps, et que vous m’avez inspiré. Je n’attends que la réponse à ma lettre, que M. de Niversais 2 a communiquée à l’Académie, pour entreprendre cet ouvrage. Il sera la consolation de ma vieillesse. Je m’instruirai moi-même en cherchant à instruire les autres. J’aurai le bonheur d’être utile à une famille respectable . Je ne peux mieux prendre congé. Ayez donc la bonté de me guider. Conseillez, pressez ces éditions de nos auteurs classiques.

Un imbécile qui avait autrefois le département de la librairie fit faire par un malheureux Lasserre les préfaces des pièces de Molière ; il faut effacer cette honte.

Au reste, mon cher sous-doyen, vivons . Vous avez déjà vécu environ quinze ans de plus que Cicéron, et moi plus que La Motte. Achevons à la Fontenelle. C’est la seule chose que je vous conseille d’imiter de lui.

A Ferney 15 juin [1761] 3»

1 Duclos .

3 L'édition Desoer place cette lettre en 1762, suivie par les autres éditions jusqu'à ce que Georges Avenel la place correctement en 1761 .