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05/01/2017

Est-il recteur, professeur ?

... Que non !

ELLE -- Najat Vallaud-Belkacem-- est ministre de l'Education nationale et fait de l'autosatisfaction à l'égal des présidents de la république successifs ( qui sont maîtres dans cet art, depuis l'origine, en indignes successeurs de nos rois de droit divin ) .

 http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/coi...

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« A Etienne-Noël Damilaville

et à

Nicolas-Claude Thieriot

[9 janvier 1762] 1

Frère V., est tout ébahi de recevoir dans l'instant une pancarte du roi adressée aux gardes de son trésor royal avec un bon, rétablissant une pension que frère V. croyait anéantie depuis douze ans 2. Que dira à cela Catherin Fréron, ? Que dira Lefranc de Pompignan ? V. embrasse les frères et soutient toujours que Thieriot est un pare[sseux].

J'espère que je contribuerai avec les états de Bourgogne (dont mous avons l'honneur d'être) à donner un vaisseau au roi . Mais si les Anglais me le prennent, je ferai contre eux une violente satire .

Je vous prie de me dire où demeure ce pédant de Crevier 3. Est-il recteur, professeur ? Je lui dois mille tendres remerciements . »

1 Copie Beaumarchais qui ajoute l'essentiel de ce texte à celui de la lettre du 18 janvier aux mêmes ; l'édition de Kehl a peut-être emprunté le dernier paragraphe à une autre lettre .

2 Le 12 janvier 1762, Du Pan annonçait la nouvelle à Freudenreich ainsi : « Voltaire eut samedi une lettre sur bureau de M. de Saint Florentin, avec une patente du roi pour une pension de 2000 livres . C'est sans doute la pension qu'il avait eue ci-devant comme historiographe du roi . C'est le duc de Choiseul, son ami, qui l'a fait renouveler, sans lui en rien dire . La pension n'est rien pour Voltaire, mais cette marque de faveur du roi lui fait autant de plaisir qu'elle a fait de peine à ses ennemis . Il ira peut-être faire un tour à Paris . » Voir aussi le début de la lettre du 10 janvier 1762 aux d'Argental .

 

Gardez-vous d’avoir jamais affaire aux Russes

... Bien dit, mon cher Voltaire !

Surtout quand ce sont des femmes ? May be !

Bye bye Natacha!

http://www.lecourrierderussie.com/societe/2016/06/russes-...

Poutine nous fait -il payer le poids du pouvoir de son épouse/ex ? Courage, fuyons , ce n'est pas très honorable mon cher, votre côté Napoléon le petit , peu flatteur.

 http://madame.lefigaro.fr/societe/poutine-toutes-les-femm...

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Lioudmila, puissante gaillarde, comme disent mes amis Suisses .

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'ArgentaI

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

8è janvier 1762 1

Eh, mon Dieu ! il y a six ou sept jours que Cassandre clôt votre quatrième acte, et que ce quatre est tout changé. Il faut que l’idée soit bien naturelle, puisqu’elle est venue à l’auteur et à l’acteur. Mes divins anges, envoyez-moi donc mon brouillon, que je vous le rebrouillonne 2. Je vous jure que vous n’aurez plus d’autels souterrains ; mais vous aurez des autels que je vous dresserai.

Il y a toujours des gens qui, comme dit Cicéron, cherchent midi à quatorze heures à une pièce nouvelle ; il est aisé de dire qu’un sabre est trop grand ; il n’y a qu’à le raccourcir . Madame Denis 3 avait une bonne pique . On ne trouva point du tout mauvais que la forcenée, dans sa rage d’amour, allât se battre contre le premier venu. Elle rencontre son père, et jette ses armes ; cela faisait chez nous un beau coup de théâtre. Nous avons beaucoup d’esprit et de jugement, et votre Paris n’a pas le sens d’une oie. Quand vous faites des opérations de finances, nous vous redressons . Je parle de Genève, car pour moi je suis modeste. Faites comme vous l’entendez ; mais à votre place je laisserais crier les critiques.

Duchesne, Guy-Duchesne 4, m’écrit qu’il veut imprimer Zulime 5. Pourquoi l’imprimer ? quelle nécessité ? Mon avis est qu’elle reste dans le dépôt du tripot . Qu’en pensent mes anges ?

Je soutiens toujours que deux scènes de Statira valent mieux que tout Zulime et que toute l’eau rose possible.

Mais vous croyez connaître Cassandre (car c’est Cassandre) : non, vous ne le connaissez pas . Quatrième acte nouveau et presque tout entier nouveau, et beaucoup de mailles reprises. Je vous dis que ma nièce Fontaine est folle ; elle ne sait ce qu’elle dit. Mon Dieu, que j’aime Cassandre et le Droit du Seigneur !

Clairon Statira ! c’était ma première pensée. Mes premières idées sont excellentes.

M. le comte de Choiseul, quand vous n’aurez rien à faire, daignez donc vous informer si le roi mon maître a été proposé jadis à Élisabeth l’autocratrice.

Le roi de Prusse a une descente . Les flatteurs disent que c’est la descente de Mars ; mais elle n’est que de boyau, et il ne peut plus monter à cheval. Il est comme nous ; il n’a plus de Colbert 6, à ce que disent les mauvais plaisants.

Mais, monsieur le comte de Choiseul, dites donc à l’Espagne qu’elle envoie cinquante vaisseaux à notre secours. Que voulez-vous que nous fassions avec des compliments .

Gardez-vous d’avoir jamais affaire aux Russes.

Je n’ai point entendu parler de Lekain ; mais son affaire est faite 7.

Je baise bien tendrement le bout de vos ailes. 

V.»

1 L'édition de Kehl, à la suite de la copie Beaumarchais, donne seulement un extrait, joint, en post scriptum à la lettre du 10 janvier 1762 .

2 Nouvelle création plaisante .

3 Jouant Zulime .

4 C'est à dire Guy agissant pour le compte de Duchesne ; voir lettre du 10 janvier 1762 à Pierre Guy .

5 Zulime avait déjà été imprimée ; voir lettre du 23 juin 1761 aux d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/05/23/je-vais-d-abord-tater-le-roi-5805505.html

En conséquence du refus de V*, Duchesne imprima une nouvelle édition pirate .

6 Jeu de mot, allusion à la perte de Colberg.

7 Il s'agit sans doute d'un congé obtenu pour lui .