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07/05/2017

mettre toute votre humanité, toute votre vertu, toutes vos bontés, à faire connaître la vérité

... Bonne base de  programme, non ? pour votre quinquennat M. Macron !

Nous en attendons de même des membres de votre gouvernement, bien que statistiquement les risques d'en avoir de moins sincères ne soit pas négligeable, aussi limitez en le nombre au strict nécessaire .

A suivre ...

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Un animateur ! ça manquait cruellement jusqu'à présent .

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grace Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

21 juin 1762

Mes divins anges, je suis persuadé plus que jamais, de l'innocence des Calas et de la cruelle bonne foi du parlement de Toulouse, qui a rendu le jugement le plus inique sur les indices les plus trompeurs . Il y a quelques mois que le conseil cassa un arrêt de ce même parlement , qui condamnait des créanciers légitimes à faire réparation à des banqueroutiers frauduleux . L'affaire présente est d'une tout autre conséquence ; elle intéresse des nations entières, et elle fait frémir d'horreur . On cherche toutes les protections possibles auprès de M. le comte de Saint-Florentin . On a imaginé que La Popelinière pourrait faire présenter à ce ministre la veuve Calas par André ou La Guerche .

Probablement La Popelinière m'écrira une lettre qu'il adressera chez vous . Je vous supplie de l'ouvrir . La veuve Calas qui doit venir vous demander votre protection lira cette lettre de La Popelinière, et se conduira en conséquence .

Daignez, mes anges, mettre toute votre humanité, toute votre vertu, toutes vos bontés, à faire connaître la vérité dans une affaire aussi essentielle . La poste va partir, je n'ai ni le temps, ni la force de vous parler d'autre chose, que de l'innocence opprimée, qui trouvera des protecteurs tels que vous.

Mille tendres respects .

V. »

 

c'est apparemment celui que vous m'aviez promis

... Dira Marianne , très au courant des sondages, en accueillant Emmanuel Macron à l'Elysée .

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Les choses sérieuses vont (enfin ) commencer .

 

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 20 juin 1762]

J'attends du Pompée 1, mon cher Gabriel, et j'y suis plus attaché qu'à la Suite du Menteur 2.

J'ai reçu un mémoire de Montpellier, c'est apparemment celui que vous m'aviez promis ; il est détestable . Je n'en suis pas surpris, c'est un prêtre qui l'a fait , et qui pis est un prêtre poète .

Rousseau voulait aller haranguer le parlement, il aurait été pendu après sa harangue . Il est en Hollande chez son libraire, mais je ne sais pas s'il est chez Michel Rey ou Néaulme 3. »

3 Marc-Michel Rey a publié Le Contrat social ( voir : http://www.rousseauonline.ch/pdf/rousseauonline-0004.pdf ), et Néaulme l'Emile (imprimé à Paris par Nicolas-Bonaventure Duchesne : voir : http://blog.bnf.fr/gallica/index.php/2012/06/28/rousseau-... ).

 

Siccitas viscerum nulla arte curari potest / Il n'est pas d'art qui puisse guérir la sécheresse des humeurs

... C'est ainsi que je trouve moi aussi que Marine Le Pen, humainement, est inguérissable , et son discours  qui "... forme une diarrhée ; ensuite l'érésipèle succède à la diarrhée, puis la diarrhée à l'érésipèle", choses peu appétissantes qu'elle ose nous présenter comme choses désirables . Heureusement cette maladie brune ne sera pas épidémique , si nous nous lavons soigneusement les mains par un vote réaliste .

 

 

 

« A Théodore Tronchin,

docteur à Genève

Vendredi matin 18è juin [1762] 1

Mon cher confrère, n'est-il pas vrai que tout corps animal est un laboratoire de chimie, beaucoup plus qu'une simple machine hydraulique ? Toutes nos liqueurs sont si âcres, si virulentes, si enflammées, qu'on en fait du phosphore . Le résidu de notre nourriture ne peut s'échapper que quand il a acquis un degré de corruption capable d'aiguillonner le mouvement péristaltique des intestins .

Heureux le mortels dont les entrailles sont souples, lubrifiées, entourées d'une graisse douce qui rend le jeu des ressorts facile ! Malheureux les mortels qui ont des entrailles sèches, dures ! Siccitas viscerum nulla arte curari potest 2! Je connais un de vos clients, dont les tristes viscères sont dans un funeste état . Il a eu une espèce d'érésipèle après avoir pris le lait d'ânesse . Cet érésipèle diminue, et disparaît même quand le résultat de la nourriture imprégné des parties corrosives qui sont dans la masse des humeurs force les intestins à lui livrer passage . Cela forme une diarrhée ; ensuite l'érésipèle succède à la diarrhée, puis la diarrhée à l'érésipèle , et voilà un pauvre homme bien accommodé .

Ma pathologie ainsi faite, mon pronostic est qu'on n'a pas longtemps à souffrir sur ce globule . Mon avis est qu'on tâche de souffrir le moins qu'on peut, et qu’on prenne les aliments les plus doux en la plus petite quantité  . C'est ce que je fais en tâchant de dompter l'infâme passion de la gourmandise .

Si vous avez quelque secret meilleur que celui-là, dites-le moi, car il faut s'aider les uns les autres .

Mettez-moi aux pieds de Mme la duchesse d'Anville . Je me suis fait faire une paire de souliers, et un beau justaucorps exprès pour lui faire ma cour, mais je n'ai pu me parer encore . Je n’ai pu même aller chez Mme Constant ma voisine quand vous y étiez ; jugez si j'ai pu aller dans votre ville hérétique en risquant de rencontrer le consistoire dans les rues .

Mandez-moi je vous prie comment on prend à Genève le petit accident arrivé à Jean-Jacques 3, ce cruel ennemi de la médecine . Vos prêtres n'avaient pas le nez assez fin quand ils l'ont pris pour leur apôtre . Bonjour mon divin Esculape .

V. »

1 L'édition Tronchin B. est limitée à deux extraits .

2 Il n'est pas d'art qui puisse guérir la sécheresse des humeurs .

3 Comme on l'a vu, l'Émile fut condamné à Paris le 9 juin 1762 ; Genève condamna l'ouvrage le 11 . quatre jours avant cette lettre, Théodore Tronchin écrit à Vernes : « Je voudrais que ce malheureux homme [Rousseau] mourût […] car ses deux derniers ouvrages feront bien du mal ; on les a défendus ici ; mais à quoi sert une défense qui ne sert qu'à exciter la curiosité ? »