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12/09/2017

Hermaphrodix , nom connu des savants, et qui ne fait pas peur aux belles dames

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« A Gabriel Cramer

à Genève

[octobre 1762 ]1

Je reçois les très beaux volumes de l'édition de Pierre . Il y manque l'avertissement de l'éditeur sur cette nouvelle édition, lequel avertissement est annoncé dans la table des matières .

Je vais revoir l'Héraclius et la Rodogune où je crois que les cartons doivent se mettre .

Conculix a cédé la place à Hermaphrodix 2, nom connu des savants, et qui ne fait pas peur aux belles dames . Il y a un chant nouveau qu'on rajuste avec les autres .

On verra aussi plusieurs additions dans la plupart des chants . On a aussi augmenté les notes . Cela formera un tout assez curieux .

Je crois qu'il faudra que monsieur Cramer se presse de l'imprimer, car on m'a dit qu'on faisait actuellement deux éditions de Jeanne, l'une à Amsterdam, et l'autre à Bouillon .

Je prie monsieur Cramer de vouloir bien m'envoyer cet avertissement de l'édition de Pierre . C'était surtout ce que je voulais voir .

J'attends que monsieur Cramer revienne habiter Tournay . J'ai grand besoin de conférer avec lui . »

1 La date paraît tardive pour les volumes de Pierre, même s'il fallait en soigner particulièrement la reliure, mais l'adresse et la référence à Tournay montrent que V* était de retour à Ferney .

2 Voir lettre du 17 avril 1762 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/03/18/2-5922869.html

J'écrirai jusqu'à ce que je sois mort

...Je m'y suis engagé et , encore plus important, je l'ai promis à Mam'zelle Wagnière qui est mon modèle de persévérance, à l'égal de Voltaire .

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Soyez heureux, grâce au PC vous échappez à ma terrible écriture de chat .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

15 octobre [1762]

Je vous ai déjà, mon cher frère, envoyé une lettre importante pour M. d'Alembert ; en voici une seconde 1. La chose presse ; c'est une blessure qui demande un prompt appareil . Mais comment se peut-il faire qu'un billet innocent à vous envoyé, il y a près de cinq mois, ait pu produire une pareille horreur ? Tâchez, mes frères, de remonter à la source . Vous voyez quels coups on veut porter aux bons citoyens qu'on appelle par dérision philosophes, et qu'on ne doit nommer ainsi que par respect . La calomnie sera confondue .

M. le duc de Choiseul m'a écrit quatre pages sur cette horreur dont il m'a cru coupable 2. mais comment m'a-t-il pu soupçonner d'une telle bêtise, d'une telle folie, de telles expressions, d'un tel style ? lui qui a de l'esprit et du goût ! Le poids des affaires publiques empêche qu'on ne voie avec attention les affaires des particuliers . On juge rapidement ; on juge au hasard ; on n'examine rien ; on avale la calomnie comme du vin de Champagne, et on rend son vin sur le visage du calomnié . Je suis pénétré de colère et de douleur . J'envoie à M. le duc de Choiseul le duplicata de ma lettre à M. d'Alembert . J'écrirai 3 jusqu'à ce que je sois mort .

Je crois que j'envoyai à mon frère le billet qui a causé tant de tracas et produit tant de calomnies : c'était au mois de mai 4, ou je suis fort trompé . À qui l'a-t-on montré ? Ce billet autant qu’il m'en souvient, était très vif et très innocent . On l'a brodé d'infamies et d'horreurs .

Recherche et vengeance. »

1 Lettre du 12 octobre 1762 à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/09/09/le-torrent-des-affaires-ne-permet-pas-de-reflechir-sur-l-inn-5978121.html

et voir celle du 17 octobre 1762 au même .

3 On pense être presque sûr depuis longtemps qu'il faudrait corriger en je crierai .