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03/06/2018

Si vous consultez, expliquez nettement l'affaire

... Le corps soignant n'est pas un corps de devins, et surtout n'attendez pas d'être à l'agonie . Quelques affaires en rapport avec les services d'urgence montrent que la clarté est difficile quand on exprime une souffrance, hélas .

 

 

« A Joseph-Marie Balleidier

[vers le 3 juin 1763]1

Monsieur Balleidier peut occuper, subhaster, agir pour Mme Burdet . Je paierai les frais ayant de l’argent à elle sans me mêler d'autre chose que de payer .

Je lui ai remis l'extrait de la subhastation de Prévessin que monsieur Balleidier me rendra .

Par la coutume de Bourgogne tout père est usufruitier du bien de ses enfants . Reste à savoir s'il en est de même à Gex .

Par l'emprunt des 5000 fait par Frezier à sa femme, mère de la dame Burdet, il se soumet à payer cette somme aux ayants cause de sa femme . Ceci est un cas différent, la dame Burdet est ayant cause, et quand Frezier dit qu'il est usufruitier de cet argent, il plaide contre sa signature .

Il faut voir comment est conçue la quittance que ladite Burdet a déjà faite à son père de 1000 livres sur ce qui doit lui revenir de sa part des 5000 livres .

Si vous consultez, expliquez nettement l'affaire, envoyez à Dijon, je paierai les frais .

Voltaire . »

1 L'édition Vézinet est incomplète .Balleidier a noté sur le manuscrit : « De M. de Voltaire sans date reçue le 4 juin 1763 par la Burdet en conséquence et responsive à celle du 1er dud[it] ! »