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01/08/2018

la république ne sera point compromise par cette démarche, ses droits et ceux de ses citoyens seront en sûreté

... Mais comment une affaire de droit commun -Benalla, le cogneur-justicier autoproclamé- , peut-elle devenir une quasi affaire d'Etat pour peu que des parlementaires s'érigent en procureurs qui, au fond, se fichent du tiers comme du quart des droits et sécurité de la population , n'ayant qu'un but : démolir le président et son gouvernement . Et ils voudraient qu'on leur confie les rênes du pouvoir ? Pantins !! taisez-vous, ça nous fera des vacances !

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« A Jacob Favre

A Ferney 12è auguste 1763 1

Monsieur,

MM. de Boisy et M. le colonel Pictet, ont dû vous écrire pour des intérêts qui regardent l'ancien dénombrement, et qui ne sont point étrangers à la République .

Il s'agit d'une dîme dont on revendique les fruits sur MM. de Budé et Pictet . On va attaquer celle de Prégny dont la république a les trois quarts . Cette affaire qui était au Conseil du roi, en vertu des traités et des promesses de nos rois, est renvoyée au parlement de Dijon par un arrêt du Conseil obtenu par défaut, contre MM. de Budé d'une manière subreptice .

Je sais, à n'en pouvoir douter, que le dessein est pris d'attaquer toutes les dîmes de l'ancien dénombrement, et le Conseil peut compter sur ce que j’ai l'honneur de vous mander .

Si le Magnifique Conseil, monsieur, veut recommander à son résident, d'écrire seulement en général à M. le duc de Praslin, qu'il le prie d'avoir pour recommandées les possessions des dîmes de l'ancien dénombrement ; M. le duc de Praslin alors sera fondé à faire regarder par le Conseil du roi l'évocation de la dîme de MM. de Budé, comme une affaire d’État, et la connaissance de toutes ces affaires sera interdite, comme par le passé, aux parlements du royaume ; la république ne sera point compromise par cette démarche, ses droits et ceux de ses citoyens seront en sûreté .

J'ai trop de respect pour le Conseil de Genève pour avancer rien dont il puisse douter .

J'ai l'honneur d'être avec respect

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire . 

Si vous me donnez vos ordres je vous prie de les adresser chez M. Souchay aux rues basses .»

1 Cette lettre ainsi que celle d'Isaac de Budé de Boisy du 13 août 1763 à V*, traitant du même sujet, fut lue le 15 au conseil, qui décida de requérir Crommelin de recommander l'affaire à Praslin . On admirera l'habileté avec laquelle V* sait faire de ses intérêts une affaire d’État .