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09/08/2018

je ne suis qu’un pauvre laboureur ; je sers l’État en défrichant des terres, et je vous assure que j’y ai bien de la peine... mais, à tout prendre, je crois que le bénéfice l’emporte un peu sur les charges.

... ça eut payé ! 

Ne pas manquer, Fernand Raynaud ( qui fut censuré un temps pour ce sketche ) : https://www.youtube.com/watch?v=Uaxnrx3oxKM&index=3&a...

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Il faut(che) c'qu'il faut ( mais s'il continue à tenir sa faux comme ça il va se couper les pieds ! )

 

 

« A Pierre-Samuel Dupont de Nemours, fils

chez Monsieur son père, rue de Richelieu

vis-à-vis la fontaine

à Paris

Au château de Ferney par Genève,

16è auguste 1763

Je vois, monsieur, que vous embrassez deux genres un peu différents l’un de l’autre, la finance et la poésie 1. Les eaux du Pactole doivent être bien étonnées de couler avec celles du Permesse. Vous m’envoyez le fort jolis vers avec des calculs de  sept cent quarante millions. C’est apparemment le trésorier d’Aboulcassem qui a fait ce petit état de sept cent quarante millions, payables par chacun an. Une pareille finance ne ressemble pas mal à la poésie ; c’est une très noble fiction. Il faut que l’auteur avance la somme pour achever la beauté du projet.

Vous avez très bien fait de dédier à M. l’abbé de Voisenon vos Réflexions touchant l’argent comptant du royaume ; cela me fait croire qu’il en a beaucoup. Vous ne pouviez pas mieux égayer la matière qu’en adressant quelque chose de si sérieux à l’homme du monde le plus gai. Je vous réponds que si le roi a autant de millions que l’abbé de Voisenon dit de bons mots, il est plus riche que les empereurs de la Chine et des Indes. Pour moi, je ne suis qu’un pauvre laboureur ; je sers l’État en défrichant des terres, et je vous assure que j’y ai bien de la peine. En qualité d’agriculteur, je vois bien des abus ; je les crois inséparables de la nature humaine, et surtout de la nature française ; mais, à tout prendre, je crois que le bénéfice l’emporte un peu sur les charges. Je trouve les impôts très justes, quoique très lourds, parce que, dans tout pays, excepté dans celui des chimères, un État ne peut payer ses dettes qu’avec de l’argent. J’ai le plaisir de payer toujours mes vingtièmes d’avance, afin d’en être plus tôt quitte.

A l’égard des Fréron et des autres canailles, je leur ai payé toujours trop tard ce que je leur devais en vers et en prose.

Pour vous, monsieur, je vous paie avec grand plaisir le tribut d’estime et de reconnaissance que je vous dois. C’est avec ces sentiments que j’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

Je l’avais pris d’abord pour le trésorier d’Aboulcassem. Messieurs les Parisiens doivent regorger d’or et d’argent.

... Voltaire veut sans doute parler de Nasser al-Khelaïfi, le président de Qatar Sports Investments, société propriétaire du PSG . Qu'on veuille bien excuser le philosophe  d'avoir confondu Tamim Al-Thani, émir du Qatar avec  Aboulcassem surnommé Aboultonpèze par ses intimes. Longue vie à tous ces millionnaires, qu'ils dépensent sans compter et sans arrêt et contribuent à notre hausse du PIB ! C'est bien le moins qu'ils puissent faire .

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Autre façon de coincer la bulle

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

16è août 1763

J’envoie à mes divins anges la lettre de M. Douet ou Drouet, fermier-général, lequel fermier paraît n’avoir point du tout envie de donner au neveu de Pierre Corneille un nouvel emploi ; et il le trouve posté à merveille au port Saint-Nicolas 1. Tout ce que je souhaite, c’est de voir un Drouet mesurer du bois et du charbon, et un Corneille fermier-général.

On m’a envoyé des choses assez plaisantes sur les 740 millions de M. Roussel 2. Je l’avais pris d’abord pour le trésorier d’Aboulcassem. Messieurs les Parisiens doivent regorger d’or et d’argent.

Au reste, mes anges voient que j’ai un peu d’occupation ; je les supplie très instamment de m’excuser auprès de M. de La Marche si je n’ai pas l’honneur de lui écrire. Je n’ai pas eu encore le temps d’écrire à M. de Chauvelin ; à peine ai-je celui de vaquer à mes petites affaires. Un pauvre laboureur est bien empêché quand il faut faire des tragédies et des commentaires sur des tragédies : c’est bien pis pour l’histoire ; le pauvre homme n’en peut plus, il demande quartier.

Je baise humblement le bout de vos ailes, mes anges. »

1Saint Nicolas du Port .

La chose est de la dernière importance

...  Cependant ça va faire du bruit dans le Landerneau littéro-politico-jet-set [sic].

Jugez-en : Séverine Servat de Rugy, épouse du président de l'Assemblée nationale François de Rugy (LREM), journaliste de son état pour le peoplissime Gala, -- oie blanche et irréprochable mère et épouse,-- encaisse mal d'avoir inspiré Emilie Frèche pour les personnages de son roman "Vivre ensemble" . Bien mal inspirée aussi Séverine qui , au ridicule de sa réclamation ajoute, du coup,  la publicité pour son adversaire en la mettant à la une . Dans le style de l'arroseur arrosé, ce fait divers de la rubrique des chiens écrasés est un modèle . SSR aurait-elle rué dans les brancards si elle n'avait pas été épouse d'un président de l'Assemblée ?  La sensation d'avoir du pouvoir fait faire bien des lâchetés !

 http://www.lepoint.fr/culture/francois-de-rugy-demande-l-...

 Jeune femme en sous-vêtements tenant une robe

Pour connaitre un peu ce qui importe à la plaignante et son mode de vie, voir : https://www.doitinparis.com/fr/les-6-snobismes-a-la-franc...

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers août 1763]

Je supplie mon cher Caro de vouloir bien me dire quel jour il eut la confiance d'envoyer par la poste un conte imprimé en deux petites feuilles, intitulé, je crois, le Caloyer 1, ou quelque chose de semblable, et sous quelle enveloppe privilégiée ou non privilégiée il fit passer cette drogue . La chose est de la dernière importance . Il est prié de faire un tour à Ferney le plus tôt qu'il pourra, et de vouloir bien faire prêter un Origène grec et latin, à son très humble . »