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23/09/2018

Vous avez en Turquie, comme en pays chrétien, des exemples qui vous autorisent.

... à rien du tout !... "

... à l'heure où des "végans" qui se permettent, eux, tueurs de carottes et de salades, de détruire le bien et l'outil de travail d'autrui :

https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/les-actualites-de-...

Au passage, je me permettrai de leur rappeler que même les plantes sont carnivores, et que ne tuer aucun animal amènerait à la désertification, ces chers protégés ne manquant pas de brouter, grignoter, raser toute végétation d'une part, et se faire dévorer tout cru par les protégés carnivores d'autre part . Qui gagnera , du grain de maïs ou du sanglier ? de la salade ou du lapin ? du campagnol ou de la carotte ?

Que faire du chien et du chat, ces prédateurs sanguinaires (et qui depuis des millénaires font leur travail de dératiseurs ), les convertir aux  croquettes végans ?

L'intégrisme de ces bouffeurs de végétaux me conforte dans l'idée que l'intolérance a encore de mauvais jours à nous accorder . Certains humains sont décidément vraiment cons .

Résultat de recherche d'images pour "plante carnivore"

J'offre le champagne au premier qui me donne une drosera végétarienne .

 http://www.plantecarnivore.fr/

 

 

« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis

A Ferney 28 septembre 1763

Monseigneur, dans la dernière lettre dont Votre Éminence m’honora 1, elle me disait qu’on vous avait fait la niche de vous accuser d’avoir fait des vers à l’âge de trente-deux ans. Votre devancier le cardinal de Richelieu en faisait à cinquante ans passés. La différence entre vous et lui, c’est que ses vers étaient détestables. On vous a donc reproché d’être plein d’esprit, de goût, et de grâces : assurément on ne vous a pas calomnié, et vous seriez forcé de vous avouer coupable en justice réglée. Et que direz-vous du roi de Prusse ? il fait encore des vers . Ce qui est permis à un roi ne l’est-il pas à un cardinal ? Et regibus æquiparantur.2

Pour moi, chétif, qui ne suis roi ni rien 3, je barbouille des rimes à soixante-dix ans, sans craindre autre chose que les sifflets. Je fais plus, je lime, je rabote, je suis les conseils que vous avez bien voulu me donner. Ayez toujours la bonté de me garder un secret de conspirateur sur le petit drame que vous avez bien voulu lire 4.

J’admire que vous soyez toujours moine de Saint-Médard 5 . Cela peut être fort bon pour la vie éternelle, mais il me semble que vous étiez fait pour une vie plus brillante. Vous êtes assez philosophe pour être aussi heureux à Vic-sur-Aisne qu’à Versailles, et je suis persuadé que vous avez dit cela en vers. Mais vous les gardez dans votre sacré portefeuille. Il n’y aura donc que mes petits-neveux qui verront vos charmants amusements, tels qu’ils sont sortis de votre plume ! et vous laissez de maudits libraires défigurer aujourd’hui ce qui fera un jour les délices de tous les honnêtes gens. On vient d’imprimer en Angleterre, les Lettres de Mme de Montaigu 6, morte à quatre-vingt-douze ans. Il y avait cinquante ans qu’elles étaient écrites. C’est cette dame à qui nous devons l’inoculation de la petite-vérole, et par conséquent le beau réquisitoire de messire Omer Joly de Fleury. On trouve dans ces lettres des vers turcs d’un gendre du grand-seigneur pour sa femme 7. Je vous avoue que, quoiqu’ils aient été faits dans la patrie d’Orphée, ils ne valent pas les vôtres . Mais voilà encore de quoi fermer la bouche à vos accusateurs. Vous avez en Turquie, comme en pays chrétien, des exemples qui vous autorisent.

Je suis quelquefois fâché d’être vieux et profane. Sans ces deux qualités, je viendrais vous faire ma cour . Mais je n’ai et je n’aurai que la consolation de vous assurer, du pied des Alpes, du respect et de l’attachement inviolable du vieux de la montagne. 

V.»

1 Lettre du 3 septembre 1763, conservée .

3 D'après Marot dans Épîtres, XXIX : Au roi, pour avoir été dérobé : https://www.poemes.co/epitre-au-roi-pour-avoir-ete-derobe.html

et voir : http://www.wikipoemes.com/poemes/clement-marot/index.php

4 Bernis écrit le 3 septembre 1763 : « … vos roués peuvent être de grands hommes, quand vous vous serez donné le temps de leur faire parler votre langue, qui est sublime .[...] Voici ce que je pense en gros de vos triumvirs : les trois premiers actes ont besoin d'être plus fortement écrits ; ce qui n'est qu'esquisse deviendra tableau . [...] Votre Octave ne développe pas assez [...] la profondeur de sa politique et les replis de son caractère [...] adoucissez un peu la férocité d'Antoine [...] que le jeune Pompée [...] efface par l'idée de la valeur et de l’héroïsme la honte d'un assassinat nocturne [...] . Vos deux derniers actes sont plus chauds et plus intéressants [...] . »

5 Bernis répond le 7 octobre 1763 : « Je ne m'ennuie point d'être moine de Saint-Médard, ni d'habiter le château que Berthe au grand pied donna à cette abbaye . »

7 V* le traduisit en français dans son compte rendu des Lettres […] .