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15/10/2018

Le travail qui est un plaisir, devient un fardeau quand on souffre

... Ô combien de syndicalistes ne voient que souffrance, déplaisir et motifs à faire grève, et manifester, et palabrer sans fin, dans le moindre travail ! De plaisir nenni, si ce n'est alors de faire le beau à la télé et fréquenter des ministres , ô suprême ambition satisfaite !

 

 

« A César-Gabriel de Choiseul, duc de Praslin

Ferney 17è octobre 1763 1

Monseigneur,

Je défie mes trente-neuf confrères de l'Académie, de trouver des termes pour vous exprimer ma reconnaissance ; ma nièce est dans le même embarras que moi. J'ai fait parvenir à mon ingrat curé les nouvelles de la protection que vous nous donnez . On lui a dit que le roi entendait garder ses traités avec ses voisins ; il a répondu qu'il se … moquait des traités, qu’il aurait mes dîmes, qu'il plaidait au parlement de Dijon, que son affaire y était entamée depuis longtemps ; qu'il m'enterrerait au plus tôt, et qu'il ne prierait point Dieu pour moi . Je sens bien, Monseigneur, que je serai damné de cette affaire-là, mais il est si doux d'avoir votre protection dans ce monde, qu'on prend son parti gaiement pour l'autre . Je suis bien sûr que vous soutiendrez votre dire avec le parlement de Bourgogne, s'il a la rage de juger comme Perrin Dandin, s'il prétend que l'affaire, étant déjà entamée au parlement, elle doit y rester . Vous nous permettrez bien alors de recourir à vos bontés .

Permettez-moi de vous souhaiter une santé parfaite, c'est la seule chose qui vous manque ; sans cela , point de bonheur . Le travail qui est un plaisir, devient un fardeau quand on souffre . Permettez cette réflexion à l'attachement et à la reconnaissance .

Je suis avec un profond respect

Monseigneur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 L'édition Vie privée donne une version corrompue .