Nous attendons tout de vous
29/01/2015
... Et c'est bien là l'erreur, que d'attendre tout du gouvernement français, du parlement européen, des Ricains, des Popofs, de nos maires amers, de nos mères , des Papous papas ou pas, de nos voisins de palier, de la concierge, du chien Rantanplan et du raton laveur .
Que diable ! a-t-on aussi besoin de l'avis lavasse d'un Lorànt Deutsch qui prône le retour légal du délit de blasphème en France ? quel trou du cul ! non mais quel trou du cul mal embouché ! bien entendu il défend ici qu'on s'attaque à la sacro-sainte religion qu'il pratique, le catholicisme ; comme si cette religion et ses pratiquants et ses prêtres, tout comme toutes les autres religions, avait un semblant d'irréprochabilité ! Qu'elles cessent de faire peur pour tenter de gagner un paradis club Med, ainsi elles ne preteraient pas le flanc à la moquerie et à la critique .
Lorànt, je te laisse tes osties et ton eau bénite, tes prières à qui tu veux, laisse-moi mes miches et mon vin, mon droit de m'exprimer . Amen !
« A Louis-Gaspard FABRY
Aux Délices, 25 [janvier 1760]
Monsieur, je n'ai que le temps, et j'ai à peine la force, étant très-malade, de vous envoyer le mémoire ci-joint.
L'avanie que nous essuyons est inouïe 1, et l'insolence des commis bien punissable. Nous attendons tout de vous. Votre très- humble et obéissant serviteur.
VOLTAIRE,
De tout mon cœur.
Je suis trop malade pour les cérémonies. Vous aurez nécessairement, monsieur, des nouvelles de M. de Lab[at].
Vous êtes supplié d'envoyer copie de notre déclaration au subdélégué général. »
1 La saisie de voitures de blé, voir lettre précédente : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/01/27/le-ble-et-les-equipages-ont-ete-saisis-par-le-brigadier-qui-a-dit-que-je-ne.html
et lettres suivantes du 26 janvier, 30 janvier, 2 février, 4 février, 6 février 1760 .
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