je crois que nous avons perdu la cervelle depuis cinq ans
18/12/2016
... Si même Voltaire le dit, c'est vrai, et pourtant il ne connait personnellement aucun de ceux qui ont mené la pays, de ceux qui ont manifesté à tort et à travers, des fraudeurs de tout acabit, des pollueurs de cervelles petits et grands .
Un nouveau quinquennat suffira-t-il pour compenser nos pertes neuronales ? J'ai comme un doute . Les pessimistes disent qu'on est fichus (et non pas hijabs), les optimistes retroussent leurs manches (sans raccourcir leurs bas de pantalons) .
Alors, au boulot, et vite !
Dégâts collatéraux !
« A Jean-Robert Tronchin
[19è décembre 1761, aux Délices] 1
L'emploi des coupons monsieur et d'une somme d'argent égale sera un bien petit objet, et je n'osais pas mettre si peu de chose sur la tête de Mlle Corneille . Mais puisque vous croyez la chose convenable, on peut toujours lui faire ce léger avantage sans préjudice de ce qu'on doit faire pour elle, et Mme Denis à qui j'en ai parlé approuve beaucoup cette disposition . Ainsi les faiseurs joindront le nom de Corneille à celui de Voltaire , et me feront sans doute trop d’honneur . Mlle Corneille se nomme Marie, et moi François . Je supplierai seulement que ce soit M. de Laleu mon notaire qu'on choisisse pour faire le contrat . Savez-vous qui est chargé à Lyon des affaires de M. le cardinal de Bernis ? Et votre ville de Lyon, fournira-t-elle un vaisseau au roi ? Passe pour Paris, puisqu'elle a un vaisseau dans ses armoiries . Nous sommes réduits à d’étranges extrémités . Nos villes se mettent à bâtir des vaisseaux pour les Anglais ! On dit des choses fort singulières de la cervelle du roi de Prusse . Je ne les crois pas, mais je crois que nous avons perdu la cervelle depuis cinq ans . Tout irait mieux mon cher monsieur si on avait été aussi sage que vous l’êtes . Les Délices font mille tendres compliments à votre maison.
V. »
1 Datée par Tronchin .
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