On ne peut être plus content que je le suis, monsieur, du mémoire que vous avez bien voulu faire
06/09/2017
... En faveur des travailleurs indépendants qui voient disparaitre le RSI (Régime Social des Indépendants ).
« A Pierre Mariette, avocat
au Conseil,
Rue Simon-le-Franc
à Paris
A Ferney 7 octobre [1762]
On ne peut être plus content que je le suis, monsieur, du mémoire que vous avez bien voulu faire en faveur de cette malheureuse famille Calas . C'est sur ce mémoire qu'on jugera . Il n'y a rien que de vrai, tout est exposé dans le plus grand jour . Tous les moyens de révisions sont juridiques . Ce sera à vous monsieur que les Calas et le public devront la cassation de l'arrêt le plus odieux que jamais on ait rendu .
Je ne crois pas que les autres mémoires faits ou entrepris pour cette famille innocente doivent diminuer en rien votre gloire, et vous faire la moindre peine . On m'a mandé qu'une consultation de plusieurs avocats avait été un préliminaire nécessaire, et que la signature de quinze jurisconsultes était une espèce de jugement solennel qui prévenait celui du conseil , et qui forçait en quelque manière les juges à se conformer à cette décision .
A l'égard du factum de M. Lorsel 1, je n'en ai point entendu parler . Tout ce que je sais c'est que les Calas vous ont la plus grande obligation, et que je la partage . J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments que je vous dois,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire . »
1 Aucun Lorsel n'est connu dans ce contexte ; peut-être V* a-t-il mal rapporté le nom de Loiseau (Alexandre -Jérôme Loyseau de Mauléon) qu'on retrouvera ; voir : https://books.google.fr/books?id=-KhEAAAAcAAJ&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false
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