J'étais déjà persuadé, que les fiefs héréditaires avaient été connus dans presque toute l'Europe longtemps avant Charlemagne
17/03/2018
... Et les cheminots français, surdoués de la grève, maîtres chanteurs, vivent encore avec cette intime conviction que leurs statuts nés dans la vapeur et la fumée sont inaltérables ; ce sont nos "nobles" modernes accrochés à leurs privilèges comme des morpions au cul de la marquise (comme le chante le grand Georges Brassens ) : parasites !
« Au comte Giorgio di Polcenigo e Fanne 1
Je vous suis doublement redevable : vous m'avez honoré d'un très beau présent et vous m'avez instruit 2. J'étais déjà persuadé, que les fiefs héréditaires avaient été connus dans presque toute l'Europe longtemps avant Charlemagne ; et cela est bien naturel . Des Hérules, des Goths, des Huns, des Vandales qui s'en vont de compagnie à la chasse ne sont pas d'humeur à perdre le partage qu'ils ont fait des dépouilles . J'ai toujours été de cette opinion . Vous l'avez mise au plus grand jour . La science et la raison vous ont également servi . Je vous demande pardon, monsieur, de ne vous pas écrire de ma main : mais j'ai soixante et dix ans, je suis malade, et presque aveugle . Voici des trop fortes raisons . J'ai l'honneur d'être avec l'estime la plus respectueuse
monsieur
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire
gentilhomme de la chambre du roi.
Des Délices auprès de Genève 21 mars 1763.3 »
2 Polcenigo a envoyé à V* , le 15 février 1763 son ouvrage intitulé De' nobili, de' parlamenti, e de' feudi, 1761 ; https://books.google.fr/books?id=ecC4jaEvNjMC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
3 Edition Quirico Vivani : Lettere inedite d'illustri friulani del secolo XVIII o scritte da altri uomini celeberri à personggi friulani, 1826 .
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