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03/03/2016

je n'avoue aucune des pièces que ce livre contient, et que je les désavoue presque toutes

... Et pour ma part, je reconnais toutes mes notes en liens plus ou moins distendus avec la correspondance de ce maître qu'est Voltaire . De nos jours, la censure, toute bureaucratique qu'elle soit, envoie rarement les auteurs dans des culs de basses fosses . Mais bien sûr je n'en mérite pas tant.

 choisir-lien-desavoeu

 http://lemusclereferencement.com/2015/06/30/comment-trier...

 

 

« A Louis-François Prault

[vers le 15 mars 1761] 1

Monsieur Prault doit savoir que le volume à lui envoyé par les frères Cramer 2 est une chose très délicate, qu'il ne faut ni demander une permission ni mettre mon nom à la tête du livre ni la première lettre de mon nom, que le libraire risquerait beaucoup, que je n'avoue aucune des pièces que ce livre contient, et que je les désavoue presque toutes .

En un mot je le prie très instamment d'ôter par M. de V. qu'on a mis très imprudemment . Monsieur Prault y a un intérêt sensible .

Il n'y a qu'à substituer au titre

nouveau volume pour

joindre aux autres

et rien de plus .

J'attends la tragédie de Tancrède . Comment a-t-il pu s'imaginer que je donne Tancrède à d'autres en même temps qu'à lui ?3 »

1 L'édition Cayrol invente la date « 4 janvier » et place la lettre en 1763 . Moland la replace en 1761 . Le livre dont V* a en main un exemplaire fut publié vers le milieu ou la seconde moitié du mois de mars, et cette lettre précède de peu celle du 19 mars 1761 à d'Argental .

2 Il ne peut s'agir que du manuscrit de la Troisième suite des mélanges de poésie, de littérature, d'histoire et de philosophie, 1761, de la Collection complète des œuvres de M. de Voltaire ; première édition . Ce volume qui imite le style typographique des Cramer, n'a rien à voir avec la Seconde suite publiée à [ Genève ]. Voir : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k71878s

3 Prault écrivait le 4 mars : « Si vous n'avez pas reçu plus tôt un exemplaire de votre tragédie permettez-moi de vous rappeler […] que dans le temps je vous demandai la quantité d'exemplaires que vous en désiriez et que vous ne m'avez honoré d'aucune réponse à ce sujet . M. d'Argental […] m'a fait de votre part des reproches […] . Vous en trouverez donc ci-inclus deux exemplaires avec l'imprimé du manuscrit […] . Je ne sais quel termes employer pour vous prier d'accepter mes remerciements et ma reconnaissance . »

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