30/06/2025
Je ne vous dis que ce que vous avez vu par vous-même
... A savoir ceci : https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/pourquoi-rachida-dati-tient-tant-a-sa-reforme-de-l-audiovisuel-public-meme-si-elle-peine-a-convaincre_251972.html
Mme Rachida Dati persiste et signe pour sa gloriole personnelle ; mme la ministre , éternel roquet malveillant , veut encore péter plus haut que son uc . Espèce de grenouille gonflée , tu vas éclater ! A voir miss Blingbling déter : https://www.dailymotion.com/video/x9j3ok8
« A François de Caire
Je connais parfaitement le sieur Racle 1. Il a demeuré trois ans chez moi . C'est un homme qui a autant de politesse, de douceur que de talents ; plus capable que personne, ainsi que vous le savez, d''exécuter tous vos ordres, et incapable d’avoir avec personne la moindre apparence d'un mauvais procédé ; fidèle, sage, d'un travail infatigable ; excellent dessinateur dont la seule passion est de bien servir Mgr le duc de Choiseul. Je puis vous assurer que sa circonspection et sa politesse ne se sont jamais démenties . Je ne vous dis que ce que vous avez vu par vous-même . Mon témoignage n'est rien auprès du vôtre .
J'ai l'honneur d'être avec les sentiments les plus respectueux,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire.
Au château de Ferney 23è janvier 1770. 2»
1 Léonard Racle : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9onard_Racle
Voir : https://www.youtube.com/watch?v=ZGvPLkMkbac&ab_channel=Mus%C3%A9eChintreuil
2 Original signé ; éd . Wade .
09:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/06/2025
on rendra tous les services qu'on pourra . On lui fait mille compliments
... C'est du Trump à Netanyahou , persiste et signe , entre pourris on s'entend toujours : https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-u...
« A Gabriel Cramer
Monsieur Cramer peut amener M. de Lavabre 1 quand il lui plaira aujourd’hui s'il le veut un peu avant deux heures . On tâchera de s'éclaircir, et on rendra tous les services qu'on pourra 2. On lui fait mille compliments .
Lundi au matin 22è janvier [1770] 3. »
1 Jean-Pierre Lavabre, ancien officier au service de la Sardaigne dans un régiment protestant réformé, devint Bourgeois de Genève le 16 mars 1770 et fut élu capitaine de la garnison le 7 mai .
2 V* ne tarda pas pas à tenir sa promesse ; voir le titre du 2 févier 1770 à Catherine II : https://www.monsieurdevoltaire.com/article-36076613.html
3 Original . Le manuscrit est passé à la vente Maggs de Londres en 1925 .
09:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
nous savons l’aventure portugalienne
... Les néo-nazis ne connaissent pas de frontières et prolifèrent aussi au Portugal où ils sont arrêtés de justesse : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-revu...
« À Cosimo Alessandro Collini,
Secrétaire intime, et Historiogra-
phe de S.A.E.
à Manheim
22è janvier 1770, à Ferney
La médaille de Monseigneur L’Électeur est parfaite, mon cher ami; c'est un chef d'œuvre.
Votre médailliste 1 est bien bon de travailler sur la face blême d'un cadavre après avoir gravé un si beau visage.
Vous ne m'aviez pas mandé que vous avez cinq filles. Que ne puis-je un jour servir à les marier toutes cinq 2!
Il y a un mois que nous savons l’aventure portugalienne 3, mais ce n'est rien que cela.
Mettez moi aux pieds de Monseigneur. Je vous embrasse de tout mon cœur.
V. »
1 Wächter .
2 Sur le manuscrit, Collini, suivi par toutes les éditions, a rectifié le chiffre en « quatre ».
3 Néologisme plaisant, à connotation sans doute dépréciative ; sur le fond, voir lettre du 10 janvier 1770 à Élie de Beaumont : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/06/19/m-6552048.html
00:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/06/2025
Nous savons à peu près ce que c’est que la petite drôlerie dont vous nous parlez
... La Marche des Fiertés de Paris , bien entendu , ce jour :
En n'oubliant pas que Paris n"a pas le monopole
« A Henri-Louis Lekain
20è janvier 1770 1
L’oncle et la nièce, mon cher ami, sont aussi sensibles à votre souvenir qu’ils doivent l’être. Nous savons à peu près ce que c’est que la petite drôlerie dont vous nous parlez .
C’est une ancienne pièce qui n’est point du tout dans le goût d’à présent : elle fut faite par l’abbé de Châteauneuf, quelque temps après la mort de Mlle Ninon Lenclos. Je crois même qu’elle ne pourrait réussir qu’autant qu’elle est du vieux temps. Ce serait aujourd’hui une trop grande impertinence d’entreprendre de faire rire le public, qui ne veut, dit-on, que des comédies larmoyantes 2.
Je crois qu’il n’y a, dans Paris, que M. d’Argental qui ait une bonne copie du Dépositaire. Je sais, de gens très instruits, que celle qu’on a lue à l’assemblée est non-seulement très fautive, mais qu’elle est pleine de petits compliments aux dévots que la police ne souffrirait pas. L’exemplaire de M. d’Argental est, dit-on, purgé de toutes ces horreurs . Au reste, si on la joue, on pourra très bien s’arranger en votre faveur avec Thieriot ; mais il faut que le tout soit dans le plus profond secret, à ce que disent les parents de l’abbé de Châteauneuf, qui ont hérité de ses manuscrits.
Je ne sais encore ce qu'on fait des Guèbres en province, encore moins ce qu'on en fera à Paris , et pour les Scythes, je m’en rapporte à votre zèle, à votre amitié, et à vos admirables talents. »
1 Original ; éd. Kehl amalgame avec les lettres du 25 avril 1770 et du 22 juillet 1770, le tout daté du 25 avril ; éd. Lekain, incomplète .
2 La formule qui désigne couramment les pièces de Nivelle de La Chaussée a déjà été employée par V* à propos de Don Sanche d'Aragon de Corneille dans son commentaire sur cette pièce .
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27/06/2025
on ne rit plus, et on ne veut plus rire...Il est bon que vous soyez informé des bruits qui courent, quelque mal fondés qu’ils puissent être
... Mme Rachida Dati, vous êtes lassante, vulgaire et démolisseuse ( style boule de Miley Cyrus ) et vous redoutez la vraie information dès qu'elle vous touche , votre place à la Culture est une imposture et la réforme de l'audio-visuel public que vous menez est désastreuse : https://www.ouest-france.fr/medias/radio/radio-france-perturbee-par-une-greve-illimitee-contre-les-economies-et-le-projet-de-holding-3e1904ea-525c-11f0-9d8f-210ccc004fd7
Je prendrais volontiers le pari qu'on trouvera que vous êtes actionnaire de la nouvelle holding si elle est fructueuse ( délit d'initiée ? vous n'en êtes plus à un près ). En attendant, je continue à écouter France Inter, super play-liste en temps de grève : https://www.radiofrance.fr/franceinter/direct
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
20 janvier 1770
Vous avez eu la bonté, mon cher ange, de me faire présent du livre de notre ami Griffet 1, et moi, je prends la liberté de vous envoyer un manuscrit qui sûrement n’est pas de lui. Vous voulez vous amuser avec Mme d’Argental de cette comédie 2 de feu l’abbé de Châteauneuf, mort il y a plus de soixante ans. Je vous envoie une copie que j’ai faite sur-le-champ, à la réception de vos ordres. Mon manuscrit est bien meilleur que celui de Thieriot, plus ample, plus correct, beaucoup plus plaisant à mon gré, et purgé surtout des expressions qui pourraient présenter la moindre idée de dévotion, et par conséquent de scandale. Je ne sais si vous trouverez la pièce passable ; elle est bien différente du goût d’aujourd’hui ; ce n’est point du tout une tragi-comédie de La Chaussée ; elle m’a paru tenir un peu de l’ancien style : mais on ne rit plus, et on ne veut plus rire.
Si vous supposez pourtant, vous et madame d’Argental, qu’on puisse encore aller à la comédie pour s’épanouir la rate ; si vous trouvez dans cette pièce des mœurs vraies et quelque chose de plaisant, alors on pourra la faire jouer. Il n’y aura nulle difficulté du côté de la police ; mais, en ce cas, il faudrait envoyer chercher Thieriot, et lui donner copie de la copie que je vous envoie, en lui recommandant le secret : il est intéressé à le garder. Je lui envoyai ce rogaton il y a quelques mois, pour lui aider à faire ressource ; et comme je lui mandais que tous les émoluments ne seraient pas pour lui 3, il se pourrait bien faire aussi que votre protégé Lekain en retirât quelque avantage.
Je ne sais point où demeure Thieriot, qui change de gîte tous les six mois, et qui ne m’a point écrit depuis plus de quatre 4. On peut s’informer de sa demeure chez le secrétaire de M. d’Ormesson, nommé Faget de Villeneuve ; voilà tout ce que j’en sais.
Je vous avertis que je prends la liberté d’envoyer à M. le duc de Praslin la pièce de l’abbé de Châteauneuf : il la lira s’il veut, et sera dans le secret pour se dépiquer des belles manières des Anglais et de messieurs de Tunis. Je lui écris en même temps pour le remercier de ses bontés pour les vingt-six diamants qui courent grand risque d’être perdus, attendu que les marchands n’ont rien fait en forme 5 juridique.
J’ignore encore si on osera faire jouer à Toulouse la tragédie de la Tolérance 6; ce serait prêcher l’Alcoran à Rome. Je sais seulement qu’on la répète actuellement à Grenoble ; mais il n’est pas bien sûr qu’on l’y joue.
Nous me feriez plaisir, mon cher ange, de m’apprendre si M. le maréchal de Richelieu va a Bordeaux, comme on me l’a mandé. Il est si occupé de ses grandes affaires, qu’il ne m’écrit point.
Je ne sais si vous savez qu’on a mis dans quelques gazettes qu’on donnait la Corse au duc de Parme, et que vous étiez chargé de cette négociation. Il est bon que vous soyez informé des bruits qui courent, quelque mal fondés qu’ils puissent être.
Le progrès des armes de Catau est très certain. On n’a jamais fait une campagne plus heureuse, si elle continue sur ce ton, elle sera l’automne prochain dans Constantinople. Nos opéras-comiques sont bien brillants ; mais ils n’approchent pas de cette pièce étonnante qui se joue des bords du Danube au mont Caucase et à la mer Caspienne. Les géographes doivent avoir de grands plaisirs.
L’oncle et la nièce se mettent sous les ailes des anges.
V.
À propos, c’est bien à vous de parler de neige ; nous en avons dix pieds de haut et quatre-vingts lieues de pourtour.
Nota bene que si on me soupçonne d’être le prête-nom de l’abbé de Châteauneuf, tout est perdu. »
1 Voir lettre du 5 janvier 1770 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/06/15/on-se-fait-une-conscience-d-affliger-trop-un-pauvre-homme-qu-6551627.html
2 V* attribue à l'abbé de Châteauneuf sa comédie Le Dépositaire, car celui-ci était un familier de Ninon de Lenclos, l’héroïne de sa pièce .
Le Dépositaire : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_D%C3%A9positaire/%C3%89dition_Garnier
3 Voir lettre du 4 mars 1769 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/09/07/tout-est-coup-de-des-dans-ce-monde-6513623.html
Il ne le dit pas dans la lettre du 9 août 1769 à Thieriot : http://communautairement/archive/2025/02/16/les-honnetes-gens-doivent-rembarrer-avec-vigueur-les-mechants-allegoristes.html
4 On a une lettre de Thieriot à V* datée du 26 octobre 1769 .
5 Forme et non former comme il est imprimé dans l'édition Besterman. Sur l'affaire, voir la lettre du 24 janvier 1770 au duc de Praslin : https://www.monsieurdevoltaire.com/2015/11/correspondance-annee-1770-partie-3.html
6 Les Guèbres .
10:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
la renvoyer avec la protestation
... C'est ce qu'ont fait les députés en renvoyant aux oubliettes le projet de loi d'Eric Ciotti, mouche du coche et mouche à m... du RN qui voulait sauver de l'inéligibilté sa divine Marine , reprise de justice réputée : https://www.youtube.com/watch?v=1vUmsPVl6pM&ab_channe...
« A Gaspard-Henri Schérer
19è janvier 1770 à Ferney 1
Je vous prie, monsieur, de vouloir bien faire payer cette lettre de change de 2488 livres 8 sols à son échéance et de prier vos correspondants de la protester si elle n'est pas payée . En ce cas vous auriez la bonté de me la renvoyer avec la protestation . Il se pourrait que dans quelques jours on vous envoyât une lettre de change de six mille livres pour mon compte . En ce cas je vous prie de m'en donner avis quand vous l'aurez reçue .
J'ai l'honneur d'être bien véritablement, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
1 Original signé, endossé « Reçue le 20 janvier .»
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/06/2025
tout est entièrement dans la règle la plus étroite
... Telle est la conclusion de Netanyahou pour sa "victoire historique" sur l'Iran . Qu'est-ce que ça serait si on n'était pas dans la règle !
« A Jean-Charles Girod , Notaire
à Gex
Monsieur Girod sait sans doute qu'on ne peut constater l'état de la forêt que par des experts délégués de part et d'autre 1. Ce bois ayant été estimé par M. le président De Brosses cinq cents livres de revenu ; et M. de Voltaire n'y ayant jamais rien touché pendant neuf années entières ; ayant seulement la première année fait couper quelques sapins à l'entrée de ce bois pour les réparations du château selon son marché, et ayant fait seulement ébrancher cette année quelques chênes pour son chauffage, en vertu de ce même marché, tout est entièrement dans la règle la plus étroite .
Il n'y a qu'à compter les arbres . M. de Voltaire, propriétaire pendant sa vie, doit en laisser soixante par arpent à sa mort . Il faut voir s'ils y sont . Les ingénieurs envoyés par le roi pour lever la carte du pays ont mesuré ce bois, ils l'ont trouvé de vingt-trois arpents et demi, mesure de Bourgogne . Leur plan est signé de leur main, ainsi, on doit laisser quatorze-cent dix arbres .
M. de Voltaire et Mme Denis ne demandent qu'à satisfaire en tout M . le président De Brosses . Ils ont eu l'attention de faire garder à Ferney les vieux fauteuils de velours vert élimés, de peur qu'ils ne dépérissent entièrement à Tournay . M. de Voltaire n'a laissé que quatre chaises de damas à M. et Mme Cramer, auxquels il a donné en pur don la jouissance du château dans lequel il ne va jamais, ne pouvant sortir de son lit .
M. et Mme de Farges sont instruits de ce que M. de Voltaire et Mme Denis certifient à monsieur Girod ; et monsieur Girod est supplié d'envoyer cette déclaration à M. le président De Brosses .
Voltaire .
A Ferney 19 janvier 1770 2. »
1 En réponse à la lettre du 14 janvier 1770 Girod a répondu brièvement qu'il a envoyé le garde des forêts, puis est allé voir lui-même l'état des choses .
2 Original signé, daté par V* ; éd. Émile Deberre, La Vie littéraire à Dijon au XVIIIè siècle, 1902 .
09:28 | Lien permanent | Commentaires (0)