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20/09/2020

Vous voulez donc, madame, que je prenne la liberté de vous appeler Pâté

... Me revient alors au galop le souvenir du nom de baptême de la fille d'André Courrèges dans les années soixante : "Clafoutis" ! Heureusement que le plat préféré de ce couturier déjanté n'était pas le boudin !

 

 

« A Marie-Jeanne Pajot de Vaux, Maîtresse des

comptes

à Lons-le-Saunier

Franche-Comté

25è mai 1765 à Ferney

Vous voulez donc, madame, que je prenne la liberté de vous appeler Pâté ; de tout mon cœur, assurément, ces petites familiarités que vous me permettez me rendent votre amitié bien précieuse . Non, ce n'est point pour François que j'aime Pâté, mais c'est pour Pâté que j'aime François . Il me semble que je le vois gros et gras ; il est bien fait, il a l'air noble et gracieux ; il ressemble à son père et à sa mère . En un mot, il y a quatre personnes dans la maison que je voudrais bien embrasser .

Je n'ai plus de santé depuis que vous nous avez quitté . Plus de pâté, plus de théâtre . Je ne veux pas renoncer à l'espérance de venir me ranimer auprès de vous, c'est une de mes plus grandes consolations . Soyez bien persuadée de la tendre et respectueuse amitié de Papa . »