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03/01/2021

J'espère que la démarche inattendue du Parlement ne servira qu'à augmenter l'empressement du public

... Vous allez me trouver monomaniaque, mais là encore je vois une incitation , tout à fait raisonnable, à se faire vacciner contre ce méchant Covid-19, pour autant que le Parlement nous surprenne par une exemplarité inhabituelle jusqu'à présent .

Hélas , la réalité est là, notre lenteur bureaucratique proverbiale  justifie la colère du président : https://www.bfmtv.com/politique/pas-a-la-hauteur-des-francais-la-colere-de-macron-sur-la-lenteur-de-la-campagne-de-vaccination_AN-202101030018.html

soutenue par celle du  monde médical : https://www.lci.fr/sante/covid-19-coronavirus-pandemie-fi...

 

 

 

« A Charles Manoël de Végobre Avocat

à Genève

Ferney 3è septembre 1765

La lettre dont vous m'honorez, monsieur, me confirme dans mon sentiment ; on est bien ferme dans son opinion quand elle est autorisée par vous . J'ai écrit plusieurs fois à Lausanne à M. Seigneux de Correvon tout ce que vous me faites l'honneur de me mander . Je lui ai fourni quelques pièces intéressantes, qui ne sont point connues . Je lui ai conseillé de ne pas imprimer tout ce grand nombre de factums qui disent tous la même chose . Il s'est chargé de faire une préface historique telle que vous semblez la demander . Je n'ai aucun commerce avec ce Grasset qui ne mérite assurément pas qu'on en ai avec lui . Je crois que vous ne ferez pas mal de représenter à M. de Correvon les mêmes choses que vous avez bien voulu m'écrire .

Quant à l'estampe de Mme Calas j’ai déjà quelques souscriptions , et M. Tronchin étant à Genève en a bien davantage . Elles avaient à Paris la plus grande vogue . J'espère que la démarche inattendue du Parlement ne servira qu'à augmenter l'empressement du public . Cette entreprise seule est capable de dédommager amplement la famille Calas .

Permettez que je vous adresse pour la respectable veuve, ce petit billet que M. Debrus mettra dans son paquet, ou que vous mettrez dans le vôtre, si vous écrivez à Paris .

J'ai l'honneur d'être avec tous le sentiments que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »