Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/07/2023

Je sais à quel point il est dangereux

.... dit Poutine sur Prigojin, lequel dit la même chose en parlant de Poutine , les deux se servant d'un de l'autre pour assoir leurs fortunes . Avantage pour celui qui a le plus d'armes à disposition ou qui a le plus de combattants efficaces ? Wagner donne un nouveau "Maître chanteur" , et sa musique est détestable .

Quand deux charognards s'entendent, les herbivores se planquent : https://www.lexpress.fr/monde/europe/russie-comment-pouti...

L'autorité de Poutine entamée

 

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

Lorsque vous prîtes le sieur Gallien 1, monsieur, l’humanité et l’espérance qu’il se corrigerait sous vos yeux m’engagèrent à ensevelir dans le silence tous les sujets que je pouvais avoir de me plaindre de lui.

M. le maréchal de Richelieu, qui l’avait fait enfermer à Saint-Lazare pendant une année, me l’envoya, et me pria de veiller sur sa conduite. Toute ma maison sait quelles attentions j’ai eues pour lui. M. le maréchal me recommanda expressément de le faire manger avec les principaux domestiques. J’ai rempli toutes les vues de M. le maréchal, autant qu’il a été en moi, pendant une année entière. J’ai dissimulé tous ses torts.

Depuis qu’il est chez vous, il a écrit à M. le maréchal de Richelieu des lettres dont je ne dois pas assurément être content, et que M. le maréchal m’a renvoyées.

Je me flatte que vous approuverez le silence que j’ai gardé si longtemps avec vous, et l’aveu que je suis obligé de vous faire aujourd’hui.

Je suis bien sûr, au reste, que vous n’avez pas admis ce jeune homme dans vos secrets, et que vous avez bien senti dès le premier jour qu’il n’était pas fait pour être dans votre confidence. Je sais à quel point il est dangereux, et vous ne savez pas ce que j’en ai souffert.

Le parti que vous prenez de le chasser est indispensable. Comptez que vous prévenez par là des chagrins qu’il vous aurait attirés. Il voulait aller chez ses parents au village de Salmorans, dont il est natif 2. Je pense qu’il est à propos qu’il y retourne incessamment. La plus grande bonté que vous puissiez avoir pour lui est de l’avertir sérieusement qu’il se prépare un avenir bien malheureux, s’il ne réforme pas sa conduite.

L’article de ses dettes sera très embarrassant. Je pense qu’il serait assez convenable que vous fissiez rendre les bijoux à ceux qui les ont vendus, et qui ne sont pas payés. Je crois qu’il doit beaucoup au sieur Souchay, marchand de drap. M. le maréchal de Richelieu ne veut point entrer dans ses dettes, qu’il avait expressément défendues. Cependant, si on peut faire quelque accommodement, je ne désespère pas qu’il n’accorde une petite somme.

Nous sommes infiniment sensibles, maman et moi, à l’embarras et aux désagréments que sa mauvaise conduite peut vous causer.

Adieu, monsieur ; je vous embrasse avec le plus tendre et le plus respectueux attachement.

V.

A Ferney 4è janvier 1768. »

1 Hennin a averti V* le 4 janvier 1768 que ledit Gallien a fait publier l'ouvrage suivant : « Les Morts politiques ou dialogue républicain entre Ésope bourgeois d'Amorie, et Abauzit bourgeois de Genève . Par un vieillard moribond très célèbre, qui ne sait rien »(aux Enfers, 1768), qui a paru le 31 décembre . Hennin a fait part à V* du mécontentement qu'il éprouve contre Gallien, et lui a demandé ce qu'il doit faire de celui-ci après cette nouvelle incartade.

Voir : https://books.google.fr/books/about/Les_morts_politiques_ou_dialogues_r%C3%A9pub.html?id=gIPOoQEACAAJ&redir_esc=y

2 Ailleurs Voltaire le dit né à Voiron. (Georges Avenel)

Les commentaires sont fermés.