15/03/2010
Il est dur pour un homme de mon âge,...d’être compromis avec de pareils personnages
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Notre chère France, par la volonté de ses dirigeants a censuré Jean Ferrat .
Certaines vérités , dites, écrites ou chantées font peur à ceux qui craignent pour leur carrière ou veulent que le peuple n'entende qu'un ronron bien pensant. Mai 68 surviendra quand même ...
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http://www.dailymotion.com/video/xg9ie_jean-ferrat-petite-fille-modele
Et tant d'autres titres qu'il faut réécouter, savourer et garder ce goût pour l'indignation contre l'injustice, pour aussi, délicieusement parler d'amour.
Jean , je t'aime toujours et je pense que Volti t'apprécie.
Ecr[asons] l'Inf[âme] !
« A René Berryer de Ramenoville
A Paris 15 mars 1750
Monsieur,
Je me suis présenté à votre porte pour vous supplier de ne point laisser avilir les gens de lettres en France, et surtout ceux que vous honorez de vos bontés au point qu’il soit permis aux sieurs Fréron et abbé de La Porte d’imprimer tous les quinze jours les personnalités les plus odieuses[f1] . L’abbé Raynal attaqué comme moi est venu avec moi, Monsieur, pour vous supplier de supprimer ces scandales dont tous les honnêtes gens sont indignés[f2] . Ayez la bonté, Monsieur, d’en conférer avec M. d’Argenson si vous le jugez nécessaire. Daignez prévenir les querelles violentes qui naitront infailliblement d’une pareille licence. Elle est portée au plus haut point, et pour peu que vous le vouliez elle cessera. Il est dur pour un homme de mon âge, pour un officier du roi, d’être compromis avec de pareils personnages. Je vous conjure de m’en épargner le désagrément. Je vous aurai deux obligations, celle de mon repos, et celle de rester en France [au lieu d’accepter l’invitation du roi de Prusse]. J’ai l’honneur d’être avec une respectueuse reconnaissance,
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
Voltaire. »
[f1]Dans les Lettres sur quelques écrits de ce temps.
Lettre du 4 août 1749 : « Connaissance des beautés et des défauts de la poésie…, ouvrage singulier où M. de Voltaire est continuellement mis au-dessus de tous les poètes et de tous les écrivains » ;
lettre du 12 janvier 1750 : « Epitre de M. Fréron à M. V*** » ; lettre du 15 janvier 1750 : « Des mensonges imprimés, brochure de M. de Voltaire, et Réfutation du sentiment de M. de Voltaire sur le Testament politique du Cardinal de Richelieu »
[f2]le 17, V* dissuadera Frédéric de prendre Fréron comme correspondant littéraire à Paris, en remplacement de Baculard d’Arnaud parti en Prusse.
Il se propose dans un premier temps de le faire, puis il recommandera l’abbé Raynal.
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