14/03/2010
J’espère beaucoup du pouvoir que votre aimable éloquence doit avoir sur tous les esprits.
Allez savoir pourquoi j’ai soudain repensé à ces deux artistes qui sur radio Luxembourg égayaient l’heure du repas de leurs aventures : Jeanne Sourza et Raymond Souplex.
Est-ce l'heure ? Un coup de nostalgie ? Ce goût du rire malgré les emmerdes ? Le recours fréquent au système D ?
http://www.youtube.com/watch?v=76aGF_M0XYM
En visionnant cette vidéo, la séquence du vidage de poche de La Hurlette par Carmen vous donnera une (faible ? ) idée de ce que l'on trouve couramment dans mes diverses poches ; "la nature a horreur du vide" disait-on, ça s'est révélé faux, c'est juste, uniquement lorsque l'on parle de MES poches . Mes lectures de Jules Vernes , et en particulier "L'Ile mystérieuse", m'ont incité à avoir toujours sur moi de quoi faire face à un naufrage sur une ile déserte . Ma fréquentation de Khoh Lanta m'a conforté dans cette attitude .
« A Paul-Claude Moultou
Lundi soir [14 mars 1763)
Vous partagez, Monsieur, mes craintes et ma douleur. Les Lettres toulousaines [Les Toulousaines ou Lettres historiques et apologétiques en faveur de la religion réformée et de divers protestants condamnés (1763) d’Antoine Court de Gébelin] s’étendent beaucoup sur l’aventure de Sirven et de sa fille. Voila ce qui nous perdra. L’affaire de Sirven n’a point été jugée [cf. lettres à Damilaville des 15 et 23 mars 1765]. Le parlement de Toulouse joindra au Conseil ces deux affaires ensemble [affaires Calas et Sirven], et justifiera l’une par l’autre ; il soutiendra que les protestants sont en possession d’assassiner leurs fils et leurs filles, quand ils veulent changer de religion ; ils feront voir en trois mois de temps deux pères de famille accusés par la voix publique de ce crime épouvantable ; ils diront qu’ils ont cru absolument nécessaire de faire un exemple. J’avais recommandé expressément à nos trois avocats [Mariette, Elie de Beaumont, Loyseau de Mauléon] de ne jamais parler de l’affaire de Sirven, ils m’ont tenu parole.
Vous écrivez sans doute à Lausanne et à Vevey. Si vous pouvez obtenir que l’auteur supprime le débit du livre jusqu’à la fin du procès, nous sommes sauvés[f1] , sinon tout est perdu. L’auteur ne risque rien en différant, il détruit tout notre ouvrage en se pressant. Qu’il attende la fin de notre procès, il aura de quoi faire un second volume intéressant. Je lui fournirai plusieurs pièces, et plusieurs anecdotes. J’espère beaucoup du pouvoir que votre aimable éloquence doit avoir sur tous les esprits. »
A Monsieur le Ministre de Moultou
à Genève.
[f1]A Damilaville, le 28 mars : que "l'auteur supprime (son livre) de bonne grâce jusqu'à ce que le parlement toulousain ait envoyé ses procédures et ses motifs (en ce qui concerne la condamnation de Calas)". Il propose à l'avocat Debrus de "consoler (l'auteur) par un petit présent pour le dédommager du retardement (et des cartons) qu'on demande" et il offre "d'y contribuer".]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Court_de_G%C3%A9belin
http://www.museeprotestant.org/Pages/Notices.php?noticeid=551&scatid=144&lev=1
Les Toulousaines :
Le Toulouse : de Nougaro :
http://www.youtube.com/watch?v=SmRu1q3eQWE&feature=related
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