16/03/2010
non lasciar la magnanima impresa.[ne pas abandonner la généreuse entreprise]
Et oui, Jean, ta voix ne se taira jamais ... heureusement pour nous ...
Volti, à un autre Jean ...
« A Jean-François Marmontel
16è mars 1767
Je prie le secrétaire de Bélisaire [Marmontel, auteur de Bélisaire], de dire à Mme de Geoffrin [Marmontel habite chez elle] que j’avais bien raison de n’être point surpris du billet du roi de Pologne. Il vient de m’écrire sur la tolérance une lettre dans le goût et le style de Trajan ou de Julien. Il faudrait la graver dans les écoles de Sorbonne, et y graver surtout ce grand mot de la lettre de l’impératrice de Russie : « Malheur aux persécuteurs ! » [Mot rapporté par V* à la fin de la première Anecdote sur Bélisaire, en avril 1767.].
Mon cher confrère, un grand siècle se forme dans le nord ; un pauvre siècle déshonore la France. Cependant l’Europe parle notre langue ; à qui en a-t-on l’obligation ? A ceux qui écrivent comme vous, à ceux qu’on persécute, non lasciar la magnanima impresa.[ne pas abandonner la généreuse entreprise]
Ce pauvre abbé Mauduit [Prétendu auteur par V* de cette première Anecdote sur Bélisaire ; en note, V* spécifie : « Par M. l’abbé Mauduit, qui prie qu’on ne le nomme pas. »], qui se sacrifie, demande la plus grande discrétion. »
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