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01/05/2010

assurer le bonheur de ma vie.

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental

Hôtel d’Orléans [vers le 1er mai 1736]


Il s’agit mon aimable protecteur, d’assurer le bonheur de ma vie.


M. le Bailly de Froulay qui vint me voir hier m’apprit que toute l’aigreur du garde des Sceaux contre moi venait de ce qu’il était persuadé que je l’avais trompé dans l’affaire des Lettres philosophiques et que j’en avais fait faire l’édition. Je n’appris que dans mon voyage à Paris de l’année passée comment cette impression s’était faite. J’en donnai un mémoire. M. Rouillé, fatigué de toute cette affaire qu’il n’a jamais bien sue, demanda à M. le duc de Richelieu s’il lui conseillait faire usage de ce mémoire. M. de Richelieu plus fatigué encore et las du déchainement et du trouble que tout cela avait causé, persuadé d’ailleurs (parce qu’il trouvait cela plaisant) qu’en effet je m’étais fait un plaisir d’imprimer et de débiter le livre, malgré le garde des Sceaux, M. de R., dis-je, me croyant trop heureux d’être libre dit à M. Rouillé : l’affaire est finie, qu’importe que ce soit Jore ou Josse, qui ait imprimé ce f. livre ? que Volt. s’aille faire f. et qu’on n’en parle plus. Qu’arriva-t-il de cette manière légère de traiter les affaires sérieuses de son ami ? que M. de Rouillé crut que mes propres protecteurs étaient convaincus de mon tort, et même d’un tort très criminel. Le garde des Sceaux fut confirmé dans sa mauvaise opinion, et voilà ce qui en dernier lieu m’a attiré ces soupçons cruels de l’impression de la P. C’est de là qu’est venu l’orage qui m’a fait quitter Cirey.

Commentaires

Bonjour Mister James. Je sais que vous avez mis plusieurs articles hier mais rien n'apparaît... et pourquoi donc ?

Écrit par : lovevoltaire | 12/06/2010

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