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15/09/2010

C'est la honte de la nature humaine que des gens qui se sont toujours plaints de l'intolérance, deviennent eux-mêmes les plus intolérants des hommes

 "Il y a tel hypocrite qui a l'insolence de faire sur son palier le petit persécuteur, et que je pourrai bien faire sauter par les fenêtres quand je le rencontrerai sur le mien"

J'adore Volti quand il prend ce ton goguenard et combattif.



Et surtout, vous qui geignez sans cesse, qui voulez le beurre, l'argent du beurre (pour les intégristes juifs , l'argent du Beur ! )et la main de la crémière (hallal ou casher, la crémière ? ), qui voulez imposer vos religions, vos idées plus ou moins ineptes par la force, la guerre, vous qui vous dîtes les élus de Dieu(x), -de tous bords-, lisez et réfléchissez à cette simple pensée d'un homme de bonne volonté : Voltaire .

 

"C'est la honte de la nature humaine que des gens qui se sont toujours plaints de l'intolérance, deviennent eux-mêmes les plus intolérants des hommes."

 

http://www.deezer.com/listen-7199248

 

 

 

« A Paul-Claude Moultou

 

15è septembre 1764

 

C'était à vous, mon cher philosophe, à faire La Philosophie de l'Histoire [i]. J'étais déjà bien convaincu que les misérables habitants d'un petit pays resserré de tous côtés par des nations puissantes avaient puisé chez ces nations toutes les fables absurdes que son infâme superstition a consacrées. Tout est phénicien, ou égyptien chez ces misérables Hébreux. Le nom de Jéhovah même était phénicien.

 

Il me parait démontré d'ailleurs que les Juifs écrivent très tard, et eurent tard des lois, puisque ces voleurs vagabonds ne s'établirent en Canaan que lorsque les Chaldéens, les Égyptiens, les Syriens, les Phéniciens faisaient déjà une très grande figure dans le monde. C'est un grand malheur que les livres de leurs maîtres soient perdus et que les fables des esclaves soient restées.

 

Je ne savais pas un mot, mon cher philosophe, des passages singuliers dont vous voulez bien me faire part.

 

C'est la honte de la nature humaine que des gens qui se sont toujours plaints de l'intolérance, deviennent eux-mêmes les plus intolérants des hommes. Il y a tel hypocrite qui a l'insolence de faire sur son palier le petit persécuteur, et que je pourrai bien faire sauter par les fenêtres quand je le rencontrerai sur le mien. Je prévois qu'il est impossible qu'un homme de votre mérite et de votre probité reste dans ce malheureux tripot [ii], et je crois qu'il viendra un temps où vous irez vous établir dans la France, votre patrie. Rien ne vous sera plus aisé que d'être de l'Académie des belles-lettres, vous serez aimé et considéré à Paris, et cent fois plus libre que vous ne l'êtes dans un pays qui se dit libre.

 

Je ne vous ai point renvoyé, je crois, le Persan Hyde [iii], je pense que c'est Cramer qui l'a remis à la bibliothèque. J'ai encore le Van Dale [iv], je le renverrai par la première occasion. Quand vous n'aurez plus besoin du premier tome de Bolingbroke, je vous supplierai de me le renvoyer. C'est bien dommage qu'il soit trop bavard ; un bon abrégé de son livre eût fait un effet prodigieux.

 

Je vous embrasse en Platon, en Cicéron, en Pythagore, en Confucius etc. etc. »

 

i Elle paraitra en 1765.

ii Genève, où Moultou est pasteur.

iii Historia religionis veterum Persarum eorumque magorum ... Zoroastris vita ... Oxonoii, 1700, que v* demanda vers juin .

iv De oraculis veterum ethnicorum dissertationes duae ou Dissertations de origine ac progressu idolatriae et superstitionum : de vera et falsa prophetia , 1683, 1696.



"C'est la honte de la nature humaine que des gens qui se sont toujours plaints de l'intolérance, deviennent eux-mêmes les plus intolérants des hommes"

L'intolérance ne m'étonne plus ; si elle me dégoûte, elle n'est que le reflet de l'avidité des hommes qui se cachent lâchement derrière une volonté divine ; je me crois dans une vaste cour de récréation où de sales mômes disent sempiternellement :" M'dame/M'sieur ! c'est pas moi qui ai commencé, c'est lui ! "

Plus petit que ça, tu meurs !

 

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