21/12/2011
Celui qui vous doit l'air qu'il respire ici n'y doit déplaire à personne
Volti est ici d'une politesse et d'une humilité reconnaissante remarquables , presque trop belles pour être vraies . Bien des gens pourraient s'en inspirer, et l'appliquer .
« A M. le conseiller François TRONCHIN i
Vous ne m'avez rien fait dire, mon cher séducteur. Monsieur votre frère, le prêtre ii, m'avait promis de dire à la vénérable compagnie que je suis son très humble valet, je me flatte qu'il s'en souviendra. Celui qui vous doit l'air qu'il respire ici n'y doit déplaire à personne. Je veux bien que vos ministres aillent à l'Opéra-Comique mais je ne veux pas qu'on représente dans ma maison, devant dix personnes, une pièce pleine de morale et de vertu, si cela leur déplaît. »
i François Tronchin, ex-banquier retiré fortune faite, membre du Petit Conseil de Genève, accueillit V* le 12 décembre 1754 à son arrivée à Genève, et présida à son installation aux Délices . Il s'y installera après la rétrocession du domaine à son frère Jean-Robert (banquier à Lyon) en 1765 .
A voir :
Cette lettre , que j'ai trouvée sans date, je l'ai déjà mise en ligne datée d'août 1755 :
http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/08/10/c...
17:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.