06/08/2014
Gardons ce secret d'État, et amusons-nous
... Dit en mettant son maillot de bain (protecteur de secret(s) d'Etat) notre président de la raie publique, vacancier pour peu de temps . J'ose espérer qu'il en reviendra meilleur .
A bon entendeur salut !
Julie G***? ou ... ?
« A Marie-Elisabeth de Dompierre de FONTAINE.
16 juin [1759] 1
Si vous êtes à Paris, ma chère nièce, il faut que je vous importune encore pour ma chevalerie 2. J'ai donné congé pour quelque temps à Pierre le Grand en faveur de mes chevaliers. Gardez-vous bien de montrer mon brouillon à qui que ce soit au monde ; ceci est un secret de famille, excepté pour M. de Florian.
Cet ouvrage est-il dans vos mains? est-il chez M. d'Argental?
Je n'en sais rien. Je suis toujours tout stupéfait de ne recevoir aucune nouvelle, depuis plus d'un mois, du nouvel envoyé de Parme. Il s'était chargé d'une négociation avec M. le comte de La Marche, mon seigneur suzerain ; rien n'était plus convenable à un ministre. Je l'ai pressé de ne me point instruire de mes affaires ; mais je ne puis concevoir qu'il ne me parle pas d'une tragédie.
Il faut qu'il ait quelque chose sur le cœur; je vous prie de m'en éclaircir. Il m'aurait autrefois écrit des volumes sur une pièce de théâtre ; je ne conçois rien à son silence. Aimez toujours un peu le vieux Suisse.
V.
Mon Parmesan m'écrit enfin, et m'envoie des volumes d'observations. Vraiment oui, il est bien question de cela ! Pense-t-il que depuis trois semaines je n'aie pas changé la pièce? Gardons ce secret d'État, et amusons-nous. »
1 Copie par Wagnière, datée de 1760, éditée aussi de manière incomplète et inexacte qui corrige l'année et change le jour en 15 ; 16 en effet présente une difficulté, V* ayant la veille accusé réception à d'Argental de l'envoi du « volume des critiques » qu'il mentionne ici en post-sciptum comme lui arrivant « enfin ».
2 Tancrède .
15:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
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