13/01/2015
Pour moi, je ne mourrai point entre deux capucins .... Pourtant je suis heureux ; ô dieux !
...
Je mourrais volontiers entre deux cappucino !
« A Jean-Henri-Samuel Formey 1
On m'envoie cette lettre ouverte 2; je profite de l'occasion pour vous souhaiter la santé et la paix . Soyez secrétaire éternel . Votre roi est toujours un homme unique , étonnant, inimitable ; il fait des vers charmants dans les temps où un autre ne pourrait faire une ligne de prose ; il mérite d’être heureux . Mais le sera-t-il ? Et s’il ne l'est pas, que devenez-vous ? Pour moi, je ne mourrai point entre deux capucins 3 . Ce n'était point la peine d'exalter son âme pour voir l'avenir . Quelle plate et détestable comédie que celle de ce monde !
Sum felix tamen , o superi : nullique potestas
haec auferre deo.4
Je vous en souhaite autant et vale .
V.
Aux Délices , le 6 janvier [1760] »
1 Formey transcrivit cette lettre avec des variantes de détail dans une lettre à Algarotti du 12 février 1760
2 Dans une lettre à Formey du 24 décembre 1759, Pierre-Jean Grosley dit lui envoyer un paquet par l'intermédiaire de V* et avec son accord .
3 Comme Maupertuis .
4 Pourtant je suis heureux ; ô dieux ! Et aucune divinité n'a le pouvoir de m'enlever ces biens .
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