28/03/2015
je me tais quand je n'ai rien à dire
... Et il en est qui rabâchent sans vergogne pour devenir califes à la place du calife . Elections départementales, beaucoup de bruit, pas de réflexion, guère de pensée .
Ecrivons en silence ...
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« A Jean-Robert Tronchin
à l'hôtel de Lyon, rue de
Grenelle Saint-Honoré
à Paris
Vous savez, mon cher monsieur, que je respecte vos occupations . Je vous importune rarement de mes lettres ; je me tais quand je n'ai rien à dire , mais aujourd'hui j'ai à parler, et vous allez me trouver à qui parler, car il faudra financer vingt mile francs pour la tontine très bien imaginée à Genève 1; j'ai tiré aujourd’hui une petite lettre de change de vingt mille livres qu'on présentera probablement à M. Camp, peut-être à vous , monsieur . Elle est au nom de MM. Beaumont, Lefort et Fatio ; je n'ai point spécifié le temps de paiement, afin de vous donner le loisir de prendre vos arrangements ; comme c'est de l'argent qu'il faut porter au trésor royal, je pense que l'on s'en rapportera bien à votre signature, car votre nom vaut une cérémonie ; je m'en remets donc à vos bontés sur cette petite affaire, comme sur toutes les autres .
Je ne sais si l'offre des Hollandais d'établir un congrès à Bréda, fera monter les effets publics ; il paraît qu'on se prépare à un[e] campagne plus qu'à un congrès . Les Anglais vont envoyer leurs troupes en Westphalie ; le roi de Prusse a 129 bataillons , et 205 escadrons . L’armée du prince de Brunswick est en bon état ; l'Angleterre envoie deux régiments aux Indes orientales, Dieu veuille que Pondichéry soit en sureté ! Et que vous reveniez nous voir .
Votre très humble et très obéissant serviteur de tout cœur .
V.
Aux Délices 29 mars [1760] »
1 Voir lettre à Ami Camp du 28 mars 1760 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/03/25/c...
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