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08/05/2018

Faut-il donc en France être oppresseur ou opprimé, et n’y a-t-il pas un état mitoyen ?

... La question reste d'actualité , deux siècles après Voltaire, si j'en crois les dires des différents partis politiques, de la majorité ou de l'opposition . Mais leurs voix discordantes ne valent pas la belle voix de Maurane que j'aime tout particulièrement dans ce chant tou(t)chant : https://www.youtube.com/watch?v=kEg5-v8O9cU

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... Dans cette décharge de rêves en pack
Qu´on bazarde au prix du pétrole
Pour des cols-blancs et des corbacs
Qui se foutent de Mozart, de Bach ...

 ... https://www.youtube.com/watch?v=2A7QejRAILM

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

11 mai 1763

Je vous ai écrit plusieurs fois, mon cher frère, et je ne vous ai envoyé d’autre paquet que celui qui était pour M. le comte de Bruc chez M. le marquis de Rosmadec à l’hôtel Rosmadec rue de Bièvre faubourg Saint-Germain. Je vois que vous ne l’avez pas reçu. Je vous ai prié de parler à M. Jeannel, d’offrir le paiement du paquet, et de redemander la lettre à vous adressée, qui était sous votre enveloppe. Je vous ai demandé s’il était vrai que M. d’Alembert vous eût fait toucher 600 livres.

Je vous ai surtout écrit au sujet de l’Histoire générale, et je vous ai prié, en dernier lieu, d’empêcher l’ami Merlin de rien débiter avant que j’eusse vu les mémoires que M. le président de Mesnières et M. l’abbé de Chauvelin ont la bonté de me fournir et sur lesquels je compte rectifier les derniers chapitres.

Je vous ai encore prié de faire savoir à Protagoras qu’un Anglais était chargé d’une lettre pour lui. Voilà à peu près la substance de tout ce que j’ai mandé à mon frère depuis un mois. J’y ajoutais peut-être que l’infâme était traitée dans nos cantons comme elle le mérite, et que le nombre des fidèles se multipliait chaque jour ; ce qui est une grande consolation pour les bonnes âmes.

Il est bien douloureux que la poste soit infidèle, et que le commerce de l’amitié, la consolation de l’absence, soient empoisonnés par un brigandage digne des houzards. C’est répandre trop d’amertume sur la vie. Je me sers cette fois-ci de la voie de M. d’Argental, sous l’enveloppe de M. de Courteilles.

Il faut encore que je vous dise que je vous ai demandé des nouvelles de l’arrangement des finances. On nous a mandé que le parlement s’opposait aux vues de la cour, et que le roi pourrait bien tenir un lit de justice. Voilà ma confession faite.

Je suis toujours dans une grande inquiétude sur le paquet de M. de Bruc . Nous vivons dans un bois rempli de voleurs.

Faut-il donc en France être oppresseur ou opprimé, et n’y a-t-il pas un état mitoyen ?

Je vous embrasse, mon frère, vous et les frères ?

Ecrasez l’infâme. »

 

 

 

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