03/02/2020
Vous recevez donc aussi les aveugles dans votre académie ? C'est une bonne œuvre
... On ne peut le dire à propos de la réception à l'Académie Française de Mme Barbara Cassin qui, faute d'avoir connu le précédent occupant -Philippe Baussan- de son nouveau fauteuil, - le 36è ( sans crainte de se retrouver dans le 36è dessous ! ) -, fait "l'éloge de l'éloge" et se fie au témoignage de ses confrères, épaulé par les informations de "la toile" et de la famille et amis .
Ah comme il est agréable d'écouter quelqu'un qui parle français !
Ne connaissant absolument pas cette dame, ni aucun académicien français , -ce qui ne doit pas vous surprendre,- je dois donc me fier uniquement à ce qu'en dit le net, et plus particulièrement http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/barbara-cassin
« A Cosimo Alessandro Collini
Vous recevez donc aussi les aveugles dans votre académie ? C'est une bonne œuvre, mon cher confrère, dont Dieu vous bénira .
Je vous prie de présenter ma lettre de remerciement à M. de Hohenhausen 1 et de faire bien mes compliments à M. Schoepfelin 2 quand vous le verrez .
Je vois qu'on m'avait bien trompé quand on m'avait dit qu'on citait en faveur de Fréron ce vers de Virgile
Tu das epulis accumbere divum 3.
Il faut dire de lui au contraire :
Nec deus hunc mensâ, dea nec dignita cubile est 4.
Je crains bien de mourir cet hiver, mais je vous promets de ressusciter dans les beaux jours pour aller faire ma cour à Son Altesse Sérénissime et pour vous embrasser .
Bonsoir mon cher ami, et mon cher confrère .
4è décembre 1764 à Ferney . »
1 Cette lettre au baron Sylvester Joseph von Hohenhausen dans laquelle V* remercie le président pour son élection à l’académie de Mannheim ne nous est pas parvenue .
2 Voir lettre du 7 novembre 1764 à Collini : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2019/12/31/me-dire-entierement-ce-que-vous-ne-m-avez-dit-qu-a-moitie-dans-votre-avant.html
3 On te doit de pouvoir s'étendre au banquet des dieux ; Virgile, Enéide, I, 79 : voir page 5 : http://www.crdp-strasbourg.fr/je_lis_libre/livres/Virgile_Eneide.pdf
V* a d'abord dicté regum (des rois ) pour divum (des dieux ) .
4 Un dieu ne l'a pas jugé digne de sa table, ni une déesse de sa couche ; Virgile, Bucoliques, IV, 64 : http://bcs.fltr.ucl.ac.be/Virg/buc/buc04.html
10:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.