07/09/2020
Je vous l'ai déjà dit, mon cher président, il faut que vous pardonniez aux malingres de répondre tard
... Notez-le bien et ne l'oubliez pas .
«A Germain-Gilles-Richard de Ruffey
à Dijon
15è mai 1765, à Ferney
Je vous l'ai déjà dit, mon cher président, il faut que vous pardonniez aux malingres de répondre tard ; vous comptez plus assurément sur mon tendre attachement pour vous que sur mon exactitude .
Il est vrai que je bâtis, mais je ne m'en occupe guère . Je prendrais beaucoup plus d'intérêt à l'architecture si je pouvais jamais espérer de vous recevoir dans les appartements que je fais .
Je vous remercie des bontés que vous avez eues pour M. Dupuits mon gendre . Il a un procès contre des huguenots et moi j'en ai contre un prêtre, nous verrons si je l'emporterai sur Juda, et lui sur Samarie .
Je ne sais si M. l’ancien premier président de La Marche est dans sa terre , s'il y est , je vous supplie de lui dire quand vous lui écrirez , qu'il aura en moi jusqu'au dernier moment de ma vie, un serviteur bien tendrement attaché ; je ne lui écris point , car à quoi servent des lettres qui n'ont d'autre objet que celui de renouveler des sentiments dont il doit être sûr ? Je lui écrirais très souvent si j’étais à portée de recevoir quelqu'un de ses ordres .
J'aurai l'honneur de vous envoyer l'édition in-4° qu’on va faire de bien des sottises 1, si je suis assez heureux pour la voir finie .
Conservez-moi votre amitié, elle m'est précieuse . Mille tendres respects .
V. »
1 Sur cette édition, voir lettre du 4 avril 1761 à Collini : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/03/23/je-ne-tire-aucun-profit-de-mes-ouvrages-je-n-en-ai-que-la-pe-5778728.html
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