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24/01/2022

Je sais que ce sera un hasard si l'on trouve ce que l'on cherche

... Le président idéal ?

Actuellement on n'a que des numéros perdants .

Reconquérir son ex grâce à 3 effets psychologiques

Echec !

 

 

« A Jacob Vernes, Ministre

à Séligny

près de Copet

J'ai eu l'honneur, monsieur, d'envoyer chez M. votre frère cet Abrégé qu'on m'a enfin rendu . Je vous prie de vouloir bien me le renvoyer par la même voie lorsque vous l’aurez parcouru . Il est devenu excessivement rare . Si vous voulez en orner votre bibliothèque , je vous en donnerai un aussitôt que j'en aurai reçu d’Allemagne .

Ce n'est point pour moi que je demandais un cultivateur, je n'en ai nul besoin ; c'est pour un gentilhomme dont la terre est située vers les bords du Rhin . On voudrait ou un fermier auquel on ferait une bonne composition, ou un régisseur . On 1 souhaiterait surtout un homme au-dessus de l'état de paysan . Il serait égal qu'il eût une famille ou qu'il n'en eût point . On voudrait de préférence un homme né protestant, soit anabaptiste, soit morave, soit plutôt arminien . On dit qu'il y en a quelques-uns cachés en Suisse qui sont très honnêtes gens . Je sais que ce sera un hasard si l'on trouve ce que l'on cherche . J’ai pensé que vous étiez à portée plus que personne de faire cette découverte . L'homme que vous procureriez pourrait faire une petite fortune s'il avait du mérite .

Vous savez qu'on a imprimé les pièces du procès, ou plutôt du procédé généreux de M. Hume avec Jean-Jacques . Ce Jean-Jacques ne joue pas un beau rôle dans cette affaire ; elle lui fait plus de tort que tout ce qui lui est arrivé jusqu'ici . Votre très humble et très obéissant serviteur

V. 

27è octobre 1766.»

1 V* a fait une marque en marge de cette ligne et ajouté en bas de page : « La terre ne consiste qu'en grains, et en pâturages . »

Les petits chiens aboient, quand les gros dogues dorment

... Quand vont-ils enfin se réveiller ? Il est plus que temps .

Comportement : comment dissuader un chien d'aboyer ? | animOgen

Remplaçons le seau d'eau par des bulletins de vote !

 

 

« A Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de Saxe-Gotha

27è octobre 1766 à Ferney

Madame,

La vieillesse et la maladie, qui m’empêchent de venir apporter moi-même à Votre Altesse Sérénissime ce qu’elle demande, me privent encore de la consolation de lui écrire de ma main. Je n’ai que ce seul exemplaire 1, j’en détache la couverture, afin qu’il puisse arriver plus commodément par la poste. L’ouvrage ne vaut pas le port. Cent soixante et dix pages pour dire qu’on ne sait rien sont des pages fort inutiles ; mais les livres de ceux qui croient savoir quelque chose sont plus inutiles encore. Votre esprit, digne de votre cœur, aime encore mieux les indigents qui conviennent de leur pauvreté que les pauvres qui se donnent des airs et qui veulent passer pour riches. Votre Altesse Sérénissime recevra donc mes haillons avec bonté. Vos lumières sont bien capables de me faire l’aumône. Les articles où l’on parle de la charlatanerie des savants pourront bien vous ennuyer, mais les derniers chapitres pourront vous amuser . Il est du moins permis à un ignorant comme moi de plaisanter.

La plaisanterie de Genève va bientôt finir . Il y a trop longtemps qu’on y dispute pour bien peu de chose. Les savants médiateurs vont leur proposer un code ; après quoi, l’on disputera encore comme des théologiens, pour lesquels il a fallu toujours assembler des conciles. L’esprit de contumace a choisi son domicile dans cette petite ville de Genève. Elle est encore plus heureuse que la Corse, qu’on ne peut pacifier depuis cinquante ans. Toute l’Europe est en paix, excepté ces deux petits coins de terre. Les petits chiens aboient, quand les gros dogues dorment. Ce qui me plaît des dissensions de Genève, c’est qu’elles ont valu une troupe de comédiens que les médiateurs y ont établie 2. Je n’y vais jamais, car il y a deux ans que je ne peux sortir de ma chambre. Si je pouvais voyager deux lieues, j’en ferais cent pour aller me mettre à vos pieds ; je viendrais renouveler à Vos Altesses Sérénissimes le plus profond respect et l’attachement le plus inviolable.

Votre vieux Suisse V. »

1 Du Philosophe ignorant