15/03/2022
il est souvent contraint, obscur, insolent, hérissé de sophismes, et plein de contradictions
... Zemmour ? Mélenchon ? Dupont-Aignan ? Poutou ? Roussel ? Jadot ? Lassalle ? Macron ?
Qui remporte la palme du plus mauvais, détestable sur le fond ? et sur la forme ?
Amis téléspectateurs , notre purgatoire ne fait que continuer avec un degré de plus en plus désagréable , avec un seul recours salvateur dont il faut user sans remords: la zapette .
« A Charles Bordes
A Ferney , 15 Décembre 1766 1
Je vous suis très obligé, monsieur, des deux livres que vous voulez bien me confier, et que je vous rendrai très fidèlement dès que je les aurai consultés. J’espère les recevoir incessamment. L’abbé Coyer me jure qu’il n’est point l’auteur de la Lettre à Pansophe : c’est donc vous qui l’êtes ? Vous dites que ce n’est pas vous : c’est donc l’abbé Coyer ? Il n’y a certainement que l’un de vous deux qui puisse l’avoir écrite. Le troisième n’existe pas. De plus, vous étiez tous deux à Londres à peu près dans le temps que cette lettre parut. Il n’y a que vous deux qui puissiez connaître les Anglais dont on trouve les noms dans cette pièce. Le style en est parfaitement conforme à la profession de foi très plaisante que vous fîtes, il y a quelques années, entre les mains de Jean-Jacques 2.
Vous avez très grande raison d’avouer que ce Jean-Jacques a quelquefois de la chaleur dans ses déclamations, et qu’il est souvent contraint, obscur, insolent, hérissé de sophismes, et plein de contradictions. Si vous vouliez ajouter à cette confession générale, que vous vous êtes réjoui fort agréablement à ses dépens dans la Lettre à Pansophe, vous auriez une absolution plénière, sans être obligé ni à la pénitence ni au repentir, et vous seriez certainement sauvé chez tous les gens de goût.
Je ne trouve donc dans cette publication de la Lettre à Pansophe d’autre défaut, sinon qu’elle me met en contradiction avec moi-même comme Jean-Jacques. Je dis à M. Hume qu’il y a plus de sept ans, que je n’ai écrit à ce polisson, et cela est très vrai. La Lettre à Pansophe semble me convaincre du contraire. Vous m’avez toujours marqué de l’amitié ; je vous en demande instamment cette preuve. La Lettre à Pansophe vous fait honneur, et me ferait du tort. Vous avouez l’ode 3 que vous avez mise sous mon nom ; avouez donc aussi la prose 4, et croyez qu’en vers et en prose je connais tout votre mérite, et que je vous suis tendrement attaché. »
1 Voir lettre de Bordes du 9 décembre 1766 , et : https://fr.wikisource.org/wiki/Lettre_de_Voltaire_%C3%A0_Jean-Jacques_Pansophe
2 Voir : Discours sur les avantages des sciences et des arts prononcé dans l'assemblée publique de l'Académie des sciences et belles-lettres de Lyon, le 22 juin 1751. Avec la Réponse de Jean-J. Rousseau, citoyen de Genève (1752) : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k83791d.pdf
et : https://www.rousseauonline.ch/pdf/rousseauonline-0138.pdf
Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Borde
et Profession de foi philosophique, 1753 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70706d.pdf
3 L’Ode sur la guerre. (Georges Avenel.)
Cette ode est de Borde. Le Journal encyclopédique du 1er août 1761, dans lequel on trouve cette ode, dit qu’elle a été attribuée à un « illustre auteur », qui la désavoue.
4 V* veut-il que Bordes assume la paternité de la Lettre au docteur Pansophe ? Ou qu'il lui écrive une lettre qui puisse donner l'impression que Bordes est l'auteur ? Sur la Lettre à Pansophe, voir lettre du 2 juin 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/08/27/puisque-l-ordre-seraphique-se-mele-d-assassiner-il-est-bon-d-6334139.html
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