10/12/2022
Vous savez que nous ne sortons jamais ; tous les jours nous sont égaux
... Paroles de Chinois cloitrés ! Vingt mille morts journaliers selon la police, quatre vingts mille selon les croquemorts : qui ment ?
Au fait, dans le même temps, que fait le Covid en Inde , Afrique, Amériques ?
Il y a peu, nous étions huit milliards d'humains face à des milliards de virus et germes pathogènes présents et à venir . Qui va gagner ?
« A François-Gabriel Le Fournier, chevalier de Wargemont 1
20è Mai [1767] à Ferney
Je suis bien malade, monsieur, et la santé de madame Denis est aussi un peu altérée ; ainsi nous comptons sur l’indulgence de M. le comte de Wargemont 2, quand il aura la bonté de venir dans notre hôpital. Vous savez que nous ne sortons jamais ; tous les jours nous sont égaux, et, soit qu’il nous fasse l’honneur de venir dîner vers les deux heures, ou de venir souper et coucher, nous nous flattons qu’il voudra bien avoir quelque condescendance pour un vieillard malingre et pour la simplicité de notre vie.
Vous connaissez les sentiments respectueux avec lesquels j’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
1 L'édition Cayrol pense que la lettre est adressée à un intermédiaire « pour remettre au comte de Wargemont ».
2 Wargemont à qui on donnait ordinairement le titre de marquis et non de comte, était colonel en second à la légion de Soubise, plus tard brigadier et maréchal de camp ; il devait rendre visite à V* le 25 mai 1767 : voir lettre du 26 mai 1767 à Gaillard d'Etallonde : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/05/correspondance-annee-1767-partie-36.html
Voir : https://noblesse.fandom.com/fr/wiki/Famille_de_Ribeaucourt
et : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=en&p=francois+gabriel&n=le+fournier
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