10/07/2023
ne pas souffrir que des pédants d'une communion osassent damner toutes les autres de leur autorité privée
... Ce n'est que justice de réprimer tous ces "anti-" qui hurlent au nom d'une religion et/ou de préférences sexuelles .
« A Jean Gal-Pomaret 1
18 décembre 1767
Le solitaire à qui M. de Pomaret a écrit 2 a tenté en effet tout ce qu'il a pu pour servir des citoyens qu'il regarde comme ses frères, quoiqu'il ne pense ni comme eux ni comme leurs persécuteurs. On a déjà donné deux arrêts du Conseil, en vertu desquels tous les protestants, sans être nommés, peuvent exercer toutes les professions, et surtout celle de négociant. L'édit pour légitimer leurs mariages a été quatre fois sur le tapis au conseil privé du roi. A la fin il n'a point passé, pour ne pas choquer le clergé trop ouvertement ; mais on a écrit secrètement une lettre circulaire à tous les intendants du royaume; on leur recommande de traiter les protestants avec une grande indulgence. On a supprimé et saisi tous les exemplaires d'un décret de la Sorbonne, aussi insolent que ridicule, contre la tolérance. Le gouvernement a été assez sage pour ne pas souffrir que des pédants d'une communion osassent damner toutes les autres de leur autorité privée. Les hommes s'éclairent, et le contrains-les d'entrer 3 paraît aujourd'hui aussi absurde que tyrannique.
Monsieur de Pomaret peut compter sur la certitude de ces nouvelles, et sur les sentiments de celui qui a l'honneur de lui écrire. »
2 Pomaret qui se présentait comme un « ministre obscur des Cévennes, qui ne su[t] jamais parler qu'un fort mauvais patois », habitant « Ganges par Montpellier », avait écrit à V* le 2 décembre 1767 une longue lettre de louanges par laquelle il demandait son appui .
3 Ces paroles de saint Luc, xiv, 23, sont le sujet d'un ouvrage de Bayle : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k760287.texteImage
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