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10/11/2025

Nous vous aurons une obligation essentielle si vous voulez bien nous défaire d'un pareil brouillon

... Le monde agricole rouspète contre le président Macron qui se satisfait de l'accord du Mercosur  : https://www.ladepeche.fr/2025/11/09/toulouse-vers-une-act... 

 

 

 

« A Louis-Gaspard Fabry

Monsieur,

Nous avons appris aujourd'hui, Mme Denis et moi, de nouvelles horreurs du nommé Raffo ; il est à craindre, si cet homme demeure plus longtemps à Ferney, que nos artistes ne se dégoûtèrent, et que les bontés de M. le duc de Choiseul ne deviennent inutiles . Nous nous joignons à notre village pour vous prier d'envoyer à monsieur l'intendant nos justes représentations s'il est nécessaire .

On nous a certifié aujourd'hui des crimes que ce malheureux a commis à Thoiry . Il est bien étrange que l'on ait reçu notaire . Probablement M. le marquis de La Tour du Pin vous enverra la lettre que nous lui avons écrite à ce sujet Mme Denis et moi, et que nous l'avons prié de vous communiquer 1. Nous vous aurons une obligation essentielle si vous voulez bien nous défaire d'un pareil brouillon.

J'ai l’honneur d'être avec les sentiments les plus respectueux,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire.

6è juin 1770 à Ferney.

J'envoie le mémoire 2 à M. de Chennevières. »

1  Lettre non connue .

2  Ce document de la main de V* est conservé . Le voici : « Mémoire des habitants de Fernex pays de Gex . Sa Majesté ayant daigné accorder asile et protection aux émigrants de Genève, qui sont venus s’établir parmi nous, leurs nombreuses famille et leurs travaux ayant porté l'abondance dans notre territoire ; une intelligence parfaite entre eux ayant en peu de temps fait fleurir ce petit canton, un nommé Raffo, savoyard, déserteur, devenu tabellion, et s'étant établi dans notre village de Fernex, a voulu s'opposer aux ordres du Roi pour empêcher de louer nos maisons aux ouvriers que le Roi protège . Il nous suscite seul des procès continuels, et ruine tout le village, de sorte que si cet étranger y reste encore plus longtemps nous serons obligés nous-mêmes de quitter nos habitations . Nous demandons tous d'une commune voix à être délivrés de ce boutefeu , qui met le désordre dans tout le pays, et nous supplions monsieur le subdélégué de faire parvenir nos justes plaintes à qui il appartiendra . Bernard Brillon, François Grandperret, Cavry (?). Nous nous joignons aux plaintes du village, à nous signifiées par le syndic Bernard Brillon et députés , et bien instruits d'ailleurs des mauvais déportements du nommé Raffo Savoyard ci-devant déserteur, nous supplions instamment monsieur le subdélégué de nous délivrer de cet homme. Voltaire . Denis. A Ferney, 6 juin 1770. »

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