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26/03/2009

Il est bon de s’accoutumer à se passer des hommes

On ne se refait pas, vous voyez j'ai des associations d'idées tirées de je ne sais où, ce qui fait que dès que j'ai vu le nom de cette comtesse j'ai cédé à la tentation . Klinglin et Lutzelbourg quelle magnifique association de sons ! Du coup je vais de ce pas (oui, la route est longue ), placer mes hochets bling bling au Luxembourg , ou peut-être au double-axel ou "ritberger", championnat de patinage oblige ! Ah ! ça y est ! Moi aussi je patine dans l'à peu près, la chute est moins dure pour mon verre de montre (peau des fesses, comme me l'ont appris mes nobles parents ), mais risquée pour l'inestimable estime dont m'honorent ceux qui osent encore me fréquenter !!

Que les honorables descendants de Marie-Ursule

ne me fassent pas une pendule.

Cette vache est trop belle

PS : la Marguerite me fait dire qu'elle n'est pas "chaine", mais plutot "cuir" ; avis aux amateurs....

« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg

 

 

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                            On me dit, Madame, que vous allez à Andelau et que ma lettre ne vous trouverait pas à Strasbourg. Je l’adresse à M. le baron Darstad [François-Christophe-Honoré de Klinglin, baron Hattstatt, neveu de la comtesse ]. J’ai bien bonne opinion de son procès. Dupont m’a lu son plaidoyer, il m’a paru contenir  des raisons convaincantes, il tourne l’affaire dans tous les sens, et il n’y a pas un côté qui ne soit entièrement favorable .J’aurais bien mauvaise opinion de mon jugement ou de celui du Conseil d’Alsace, si monsieur votre neveu ne gagnait pas sa cause tout d’une voix. Je me flatte, Madame, de vous retrouver à l’île Jard quand je retournerai à Strasbourg. Il y a six mois que je ne suis sorti de ma chambre. Il est bon de s’accoutumer à se passer des hommes. Vous savez que j’en ai éprouvé  les méchancetés jusque dans ma solitude. Ce père missionnaire [le père Mérat ]est venu s’excuser chez moi, et j’ai reçu ses excuses parce qu’il y a des feux qu’il ne faut pas attiser .Le père de Menoux a désavoué la lettre qui court sous mon nom  et je me contente de son désaveu. Il faut sacrifier au repos dont on a grand besoin sur la fin de sa vie. Comme je m’occupe à l’Histoire [Précis de l’Histoire universelle], je voudrais bien savoir s’il est vrai qu’il y ait eu autrefois un parlement à Paris. Le chef du parlement de cette province [Christophe de Klinglin] m’honore toujours d’une bonté que je vous dois. Il vient me voir quelquefois. Je me sens destiné à être attaché à tout ce qui vous appartient. Je présente mes respects aux deux ermites de l’île Jard, je me recommande à leurs saintes prières.

 

                            L’ermite de Colmar

                            A Colmar 26 mars 1754. »