29/11/2008
Ach, Deutschland
"A Charles Augustin Ferriol, comte d'Argental
.......Dites moi si l'allemand a gâté mon français, et si je me suis rouillé comme Rousseau [Jean-Baptiste, exilé]. N'allez pas croire que j'apprenne sérieusement la langue tudesque, je me borne prudemment à savoir ce qu'il en faut pour parler à mes gens et à mes chevaux. Je ne suis pas d'un âge à entrer dans toutes les délicatesses de cette langue si douce et si harmonieuse, mais il faut savoir se faire entendre d'un postillon.
....
Voltaire
A Potsdam, le 28 novembre 1750."
Notre Voltaire, qui excusez du peu, ne connaissait que le français, le latin, l'italien, l'anglais, s'est borné au côté utilitaire de la langue allemande et on sent bien que les "délicatesses de cette langue si douce" n'ont pas l'heur de lui plaire . Comme je le comprends, moi qui ai étudié l'allemand en seconde langue vivante au lycée, et qui ai eu cette petite (et mesquine, me direz vous) revanche d'annoncer ma réussite au Bac à mon professeur (plus doué pour le foot que pour la pédagogie) avec une note médiocre dans cette langue alors qu'un camarade échouait avec une bonne note la-dessus.
PS : pour Babeth, the best guide I've ever seen, un petit lien pour consulter le catalogue de la Revue de Deux mondes : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32858360p/date
19:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, allemand, langue
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