29/07/2009
festival Pan Africain ou l'Afrique (Noire et Blanche ) transparente, invisible ...
C'est aujourd'hui, ce matin, qu'il est fait état d'une broutille, une vétille, une poussière d'évenement, "une chiure de mouche" comme disait mon papa : LE FESTIVAL PAN AFRICAIN, deuxième du nom ; heureux d'apprendre son existence alors qu'il est terminé depuis plus de huit jours .
C'est vrai que le Tour de France est un "spectacle culturel " de renommée mondiale et que le nombril du monde est parisien. Que pèse de son côté le continent africain, patrie des premiers hommes ? Le poids d'une cacahuète salée d'apéritif avec le pastis !
Honte à moi et aux journaleux !
Je n'ose pas croire que c'est parce qu'il avait lieu à Alger qu'il n'a été , en tout cas à mes yeux, connu que d'un monde cultivé réduit ; le grand public est resté sur la touche encore une fois .
Voyez-vous même :
http://images.google.fr/images?hl=fr&q=festival+panaf...
Et comme ce sont des gens qui ont de l'humour, n'en déplaise à certains :
La théorie de la relativité , -plus on va vite, plus le temps est court-, est encore valable en ce temps de "far niente". Vite distrayons-nous, vite oublions les autres et contemplons ce nombril généreusement offert sur toutes les plages.
Lettre du 29 juillet 1775 suit ....
« A Jean Le Rond d’Alembert
Vous ferez assurément une très bonne action, mon cher philosophe, d’écrire au roi de P[russe] et de lui donner cent coups d’encensoir,[pour ce qu’il fait pour d’Etallonde et la manière dont il le fait] qui seront cent coups d’étrivières pour les assassins de nos deux jeunes gens. Soyez sûr que l’homme en question sera encouragé par vos éloges ; il les regardera comme des récompenses de la vertu, et il s’efforcera d’être vertueux, surtout quand il ne lui en coûtera rien, ou que du moins il n’en coûtera que très peu de chose ; il mettra sa gloire à réparer les crimes des fanatiques et à faire voir qu’on est plus humain dans le pays des Vandales que dans celui des Welches.
Le mémoire de d’Etallonde [d’Etallonde n’envoyait sa requête qu’à Turgot et ne savait pas s’il devait la faire présenter à Maurepas et à Miromesnil] est trop extrajudiciaire pour envoyer à tout le Conseil. D’ailleurs on ne fera jamais rien pour lui en France ; et il peut faire une fortune honnête en Prusse ; il la fera si vous fortifiez le roi son maître dans ses bons desseins ; il est comme Alexandre qui faisait tout pour être loué dans Athènes. Soyez persuadé que ce sera à vous que mon pauvre jeune homme devra son bien être. Je le ferai partir pour Potsdam dès que vous aurez écrit.
Je viens de lire Le Bon sens [du baron d’Holbach : Le Bon Sens ou Idées naturelles opposées aux idées surnaturelles, 1772 ; attribué à V* qui réagira]: il y a plus que du bon sens dans ce livre ; il est terrible. S’il sort de la boutique du Système de la Nature,[la page de titre porte « par l’auteur du Système de la nature »] l’auteur s’est bien perfectionné.[voir réaction de V* au Système de la nature et sa réponse, « respectueuse remontrance à cet éloquent athée » dans le billet à Cramer vers le 5 juin 1770]. Je ne sais si de tels ouvrages conviennent dans le moment présent et s’ils ne donneront pas lieu à nos ennemis de dire : voilà les fruits du nouveau ministère. Je voudrais bien savoir si les assassins du ch[evalie]r de La Barre ont donné quelque arrêt contre le Bon Sens.
Votre bon sens, mon cher ami, tire très habilement son épingle du jeu. Vous avez raison de ne jamais vous compromettre. Il faut aussi que les deux Bertrands prennent toujours pitié des pattes de Raton ; il faut qu’on laisse mourir le vieux Raton en paix. Il y a une chose qu’il préfèrerait à cette paix, ce serait de vous embrasser avant de quitter ce monde.
V.
A Ferney ce 29è juillet 1775. »
10:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire
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