03/10/2011
le plaisir donne de la force
Et le déplaisir nait de la faiblesse , de toutes les faiblesses, physiques et morales .
D'où viennent sans tarder la colère et l'injustice .
D'où viennent au moins deux coeurs malheureux !
Qui doivent se pardonner . Qui peuvent se retrouver . En paix ...
Voila ce que j'ai vécu, ressenti au cours d'un voyage lyonnais ,hier . Voyage perturbé par des coureurs à pieds , rues barrées, détournements sans nombre, fatigue, énervement , mouvements d'humeur et séparation impromptue et douloureuse .
On ne dira jamais trop le mal que peut provoquer le sport de masse, dirai-je pour rire et tenter de distraire mon coeur en désarroi .
http://vimeo.com/7555870 : que j'écoute en pensant à celle qui compte plus que tout pour moi .
Volti , lui, souhaite longue vie à ceux qui embellissent le monde, je me joins à lui pour Mam'zelle Wagnière qui transmet la vie des textes du seul compagnon de route qui ne la/me déçoive jamais , Voltaire .
« A M. le maréchal duc de Richelieu
Colmar, le 17 octobre [1754]
Mme Denis vous avait déjà demandé vos ordres, monseigneur, avant que je reçusse votre lettre charmante . Je suis dans la confiance que le plaisir donne de la force . J'aurai sûrement celle de venir vous faire ma cour . L'oncle et la nièce se mettront en chemin dès que vous l'ordonnerez, et iront où vous leur donnerez rendez-vous . J'accepte d'ailleurs la proposition que vous voulez bien me faire de vous être encore attaché une quarantaine d'années ; mais je vous donne mes quarante ans, qui, joints avec les vôtres, feront quatre-vingts . Vous en ferez un bien meilleur usage que moi chétif, et vous trouverez le secret d'être encore très aimable au bout de ces quatre-vingts ans . Franchement, c'est bien peu de chose . On n'a pas plutôt vu de quoi il s'agit dans ce petit globe qu'il faut le quitter . C'est à ceux qui l'embellissent comme vous, et qui y jouent de beaux rôles, d'y rester longtemps . Enfin, monseigneur, je vous apporterai ma figure malingre et ratatinée avec un cœur toujours neuf, toujours à vous, incapable de s'user comme le reste .
J'ai pensé mourir, il y a quelques jours, mais cela ne m’empêchera de rien . Le corps est un esclave qui doit obéir à l'âme, et, surtout, à une âme qui vous appartient . Mettez donc deux êtres qui vous sont tendrement attachés au fait de votre marche, et nous nous trouverons sur votre route, à l'endroit que vous indiquerez : ville, village, grand chemin, il n'importe ; pourvu que nous puissions avoir l’honneur de vous voir, tout nous est absolument égal, ce qui ne l'est pas, c'est d'être si longtemps sans vous faire sa cour . Donnez vos ordres aux deux personnes qui les recevront avec l'empressement le plus respectueux et le plus tendre . »
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