30/09/2011
Rien n'est pire qu'une infortune ridicule
Oui ! à mes yeux , Napoléon Buonaparte, outre enflée de suffisance mérita son exil , son infortune ridicule .
Bien fait ! pour lui qui n'aima pas Voltaire !
Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-jugement-sur-voltaire-de-napoleon-bonaparte-57403155.html
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
Octobre [1754]
J'écris au président Hénault, et je le prie d'engager Royer, qu'il protège, à supprimer son détestable opéra , ou du moins à différer . Vous connaissez, mon cher ange, cette Pandore imprimée dans mes œuvres . On en a fait une rhapsodie de paroles du Pont-Neuf ; cela est vrai à la lettre . J’avais écrit à Royer une lettre de politesse, ignorant jusqu'à quel point il avait poussé son procédé et sa bêtise . Il a pris cette lettre pour un consentement ; mais à présent que M. de Moncrif m'a fait lire le manuscrit, je n'ai plus qu'à me plaindre . Je vous conjure de faire savoir au moins par tous vos amis la vérité . Faudra-t-il que je sois défiguré toujours impunément, en prose et en vers, qu'on partage me dépouilles, qu'on me dissèque de mon vivant ! Cette dernière injustice aggrave tous mes malheurs . Rien n'est pire qu'une infortune ridicule .
Je demande , que si on laisse Royer le maître de m'insulter et de me mutiler , on intitule au moins son Prométhée : Pièce tirée des fragments de Pandore, à laquelle le musicien a fait faire les changements et les additions qu'il a cru convenables au théâtre lyrique . Il vaudrait mieux lui rendre le service de supprimer entièrement ce détestable ouvrage ; mais comment faire ? Je n'en sais rien ; je ne sais que souffrir et vous aimer . »
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