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23/06/2012

vous réparez le tort que me fait son absence en daignant m'envoyer du vin de Bourgogne, qui vaudra mieux pour moi que tous ses remèdes.

 ... Et ce remède bourguignon, je m'en vais le prendre , avec ou sans modération, dès l'heure de l'apéritif de ce jour ensoleillé, avec mes fidèles complices de l'amicale des donneurs de sang, avant d'accueillir lundi ceux qui feront acte de générosité pour donner un peu d'eux-mêmes et sauver des vies .

 Mam'zelle Wagnière , je lève mon verre à votre santé !

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« A M. le président de RUFFEY

Aux Délices, près de Genève, 12 avril 1756.

En revenant, monsieur, à mon petit ermitage qu'on nomme les Délices, je reçois presque à la fois votre lettre et votre présent. M. Tronchin, qui me faisait vivre, m'a abandonné pour aller inoculer des princes; vous réparez le tort que me fait son absence en daignant m'envoyer du vin de Bourgogne, qui vaudra mieux pour moi que tous ses remèdes.
Il ne me manque, monsieur, que d'avoir l'honneur de boire ce vin avec vous. J'ai aussi des vignes, mais ce sont des vignes plus hérétiques qu'à Genève, elles sont maudites de Dieu et de l'Église. Ma retraite est d'ailleurs aussi agréable qu'elle puisse l'être; je m'y attache tous les jours, et je sens que je ne pourrai la quitter que pour venir vous remercier de vos bontés. Ce que vous me mandez de la santé de M. de La Marche 1 me pénètre de douleur, c'est le plus ancien ami qui me reste; la mort m'a enlevé presque tous les autres. Je me flatte encore de le retrouver à Dijon avec vous, si ma santé me permet de faire ce voyage. Adieu, monsieur, recevez les tendres remerciements de votre très- humble et très-obéissant serviteur.

V.

2 Je suis fort en peine de M. le maréchal de Richelieu, j'ai bien peur qu'il ne trouve des vaisseaux anglais dans son chemin avant d'arriver à Minorque mais s'il peut ou les devancer ou les battre, il prendra Port-Mahon, il vengera la France, et reviendra comblé de gloire. Adieu, monsieur, je vous réitère mes remerciements et les tendres sentiments avec lesquels je serai toute ma vie votre très-humble et très-obéissant serviteur.

V. »

1 Claude-Philippe Fyot de La Marche, ami de V* depuis le collège Louis Le Grand .

2 Ce post-scriptum seulement a été publié par Beuchot.

 

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